DIALOGUE POLITIQUE DE HAUT NIVEAU- G5 SAHEL: LEADERSHIP ET CONTRIBUTION DES FEMMES A LA PRÉVENTION DE LA LUTTE CONTRE L’EXTRÉMISME VIOLENT POUR LA PAIX ET LA SECURITE DANS LE SAHEL

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Les 21 et 22 février 2017, s’est tenu à Bamako, une Conférence dénommée Dialogue de haut niveau su Genre, Radicalisation radicalisation et extrémisme voilent sous la présidence de son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République du Mali, avec la participation de :

  • Madame Laure ZONGO/HIEN, ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille du Burkina Faso ;
  • Madame Oumou SANGARE/BA, ministre de la femme de la famille de l’enfant de la République du Mali ;
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Le présidium à la conférence du dialogue politique de Haut-Niveau -G5 Sahel

On également pris part aux travaux du Dialogue :

  • SEM Najim El Hadj MOHAMED, secrétaire permanent du G5 Sahel ;
  • Madame Diana Ofwona, directrice régionale, ONU Femmes ;
  • Dr Mohamed Ibn Chambas, representant spécial du sécretaire general des Nations Unies (UNOWAS) ;
  • SEM l’Ambassadeur du Japon au Mali ;
  • Dr Jean Bosco Butera, représentant Madame Binta Diop, envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité ;

Considérant la Convention de création du G5 Sahel signée le 19 décembre 2014 par les Chefs d’Etat à Nouakchott ;

Prenant en compte les recommandations et propositions issues :

  • De la réunion de Bruxelles tenue le 09 Avril 2013 sur le Thème : « Femmes, stabilité et développement » ;
  • Du forum régional tenu à N’Djamena les 22 et 23 Juillet 2015 sur le renforcement du rôle des femmes dans la mise en œuvre des stratégies et initiatives régionales et internationales pour le Sahel ;
  • Et de la réunion de Niamey tenue du 08 au 10 décembre 2015 de vue de l’élaboration des textes de la plateforme des femmes du Sahel ;

Tenant compte des résolution de 1325 et connexes du Conseil du sécurité des Nations Unies Femme, paix et sécurité et la résolution 2250 sur « Les jeunes coresponsables dans la lutte contre l’extrémisme violents » ;

Rapellant que les pays du sahel font face a plusieurs crises notamment la recrudescence des actes terroriste qui sont la manifestation du phénomène de la radicalisation et de l’extrémisme violent et , prenant a leur compte le engagements de Chefs d’Etat du G5 Sahel à lutter contre le phénomène, réaffirmer lors du dernier sommet tenu le 06 février 2016 a Bamako en République du Mali ;

Préoccupés par le fait que les femmes sont affectées, non seulement comme victimes, mais aussi, de plus en plus comme actrices, voire complice dans la manifestation de l’extrémisme violent ;

Conscients de leur rôle dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au niveau politique, opérationnel, national et communautaire ;

Les participants a la conférence dénommée Dialogue de haut niveau sur Genre à Bamako
Les participants a la conférence dénommée Dialogue de haut niveau sur Genre à Bamako

Les ministres en charge du genre :

Renouvellent leur détermination à accompagner l’opérationnalisation de la Plateforme des femmes ;

Se félicitent de l’engagement et du soutien de ONU Femmes, de la coopération Japonaise, l’UNOWAS , de la mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel à accompagner le processus de mise en place et d’ opérationnalisation de la plateforme des femmes du  Sahel ;

Adoptent les recommandations ci-après :

A l’endroit des Etats :

  1. L’intégration du genre dans le processus du secteur de la sécurité (RSS) et dans le curricula de formation des FDS
  2. La prise en compte systématique du genre dans les stratégies nationales et régionales de  lutte contre la radicalisation  et l’extrémisme violent.
  3. La mise en place au niveau national et régionale des cadres de concertation entre les organisations des femmes et les organisations religieuses.

A l’endroit des OSC :

  1. La sensibilisation des femmes, des jeunes, des leaders d’opinion (réligieux et chefs coutumiers), la communauté et les médiats sur les effets de l’extrémisme violent et de la radicalisation débouchant sur le terrorisme

A l’endroit du G5 Sahel :

  1. L’intégration du genre dans le processus de mise en place de la plateforme de coopération en matière en matière de sécurité (PCMS).
  2. Le renforcement des politiques de développement transfrontalier sensible au genre à travers les activités génératrices de de revenus, le pastoralisme résilient des femmes et des jeunes.
  3. L’intégration du genre dans le processus de mise en place de mécanisme d’analyse de menaces et d’alerte précoce (CSAMAP) du G5 Sahel.

A l’endroit des PTFs

  1. Le renforcement de la mise en œuvre des publiques publique visant à réduire la pauvreté et l’exclusion des couches vulnérables (femmes et jeunes), et plus particulièrement dans les localités défavorisées et les zones transfrontalières.
  2. Le développement et la mise en œuvre des programmes de réinsertions et d’accompagnement des personnes radicalisées (et repenties) et des victimes.
  3. Le renforcement des capacités (financières, institutionnelles) des réseaux des femmes et des Jeunes œuvrant sur la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation débouchant sur le terrorisme.
  4. L’amélioration de capacités du plaidoyer des OSC en vue d’une plus grande effectivité de la mise en œuvre, d’une part, des relations 1325 (2000), 2242 (2015), 2250 (2015) et du Plan d’action des Nations Unies sur la prévention de l’extrémisme (2016) et , d’autre part, du droit positif local sensible au genre.

Prennent l’engagement de mettre en œuvre dans leur pays respectif des engagements ci-dessus, le dispositif dont la présentation est jointe en annexe.

Fait à Bamako le 22 février 2017

Par: Armand Koné

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