Frontière Mali-Burkina : Les retombées de l’opération militaire “Panga”

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C’est une opération anti-terroriste d’envergure que mènent conjointement des unités des trois armés (Mali, Burkina, France) à la frontière avec le pays des hommes intègres. Une grande première qui permettra de neutraliser les nids de terroristes.

Au Mali, une opération militaire est en cours à la frontière avec le Burkina Faso. Elle mobilise des soldats burkinabè et maliens, appuyés par des soldats français de l’opération Barkhane. Des hélicoptères français, des blindés et des militaires venus de trois pays – la France donc, le Mali et le Burkina Faso -, agissent en ce moment de concert dans une opération de coopération transfrontalière dénommée “Panga”.

Depuis le 26 mars, plusieurs centaines de soldats enchaînent ainsi les opérations dans la zone d’Hombori, entre Gao et Mopti dans le Centre du Mali. Cette opération avait pour but d’appuyer les Forces armées maliennes (FAMa) lors de la sécurisation de la route nationale 16 entre Gao et Douentza, axe privilégié d’attaques aux engins explosifs improvisés (EEI).

Elle visait également à permettre aux FAMa de reprendre contact avec les autorités et la population locale et de réduire la liberté d’action des groupes armés terroristes dans une zone sensible du Mali.

L’opération, commandée depuis Gao et conduite au sol par le poste de commandement tactique du GTD-A, a ainsi vu l’engagement au sol de plusieurs unités FAMa du secteur appuyées par un sous-groupement tactique blindé et l’engagement par opération héliportée de la section commando (CODO) de Gao.

Au total, près de 500 soldats maliens et français, une centaine de véhicules et une dizaine d’hélicoptères ont été impliqués. Soutenu au plan logistique par son escadrille d’appui renforcée, le GTD-A a pu bénéficier, pour cette manœuvre terrestre, de l’appui précieux des moyens aériens de la force Barkhane (renseignement notamment avec les drones Reaper, appui-feu avec les M2000 et transport tactique).

Cette opération à dominante héliportée a permis de mieux caractériser une zone d’action de grande étendue, les hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat) apportant à la force une agilité certaine : le trajet parcouru en une journée en véhicule est franchi en une heure de vol en hélicoptère, lesquels s’affranchissent des obstacles naturels et de la menace EEI.

En terre du Faso

L’objectif est de débusquer des terroristes qui s’y cacheraient, notamment dans la forêt de Fhero qui s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Mali et Burkina Faso. Cette forêt abriterait de nombreux terroristes selon plusieurs sources sécuritaires. “Notre objectif, c’est de la débusquer, ou a minima de les déranger et de les faire sortir”, confie un militaire français.

Ce n’est pas la première opération de ce genre, mais c’est la première fois qu’un tel niveau de coopération est atteint, souligne cette même source. Des soldats français venus d’Ansongo sont même passés temporairement côté burkinabè pour mener des opérations, en appui des armées du Burkina et du Mali.

Un poste de commandement tripartite a été installé à Mopti dans le Centre du pays pour coordonner les efforts. Il restera en place toute la durée de l’opération qui doit se prolonger encore quelques jours. Une action qui a le mérite de donner la chance à la coopération militaire entre pays dans le cadre la lutte commune contre le terroriste.

A M. C. avec RFI

 Source : Le Républicain

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