A l’Hôpital universitaire Yalgado: que deviennent les blessés de l’attentat terroriste?

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Le dimanche 13 Août 2017, l’avenue Kwamé Nkrumah avait été le théâtre d’un carnage terroriste. Le bilan de cette attaque faisait état de 18 morts et une vingtaine de blessés. Immédiatement, les blessés avaient été admis au centre universitaire Yalgado Ouédraogo pour des soins, d’autres pour des cas d’extrême urgence et d’autres pour juste quelques petits soins. Voilà maintenant deux mois que cet incident a eu lieu, le journal Faso Amazone.net a souhaité s’entretenir avec le premier responsable de ce centre hospitalier pour faire le point sur la situation des blessés autrefois admis à Yalgado.
  • Présentez-vous à nos chers lecteurs.

Moi c’est Robert Bibia Sangaré, Directeur Général(DG) du Centre Universitaire Yalgado Ouédraogo.

  • D’ores et déjà, Comment se porte l’hôpital Yalgado aujourd’hui au vu des grandes difficultés en termes d’infrastructure ?
Robert Bibia Sangaré, DG du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO
Robert Bibia Sangaré, DG du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO

L’hôpital Yalgado se porte tant bien que mal. Ce ne sont pas les difficultés qui manquent et c’est tout à fait normal. Je vous rappelle que l’hôpital est au sommet de la pyramide sanitaire du pays et nous recevons un grand public tous les jours. L’hôpital avait été construit quand Ouagadougou comptait à peine 200.000 habitants  et aujourd’hui nous sommes à près de  3.000.000 d’habitants et en plus il est situé au cœur de la ville, du coup c’est un hôpital qui a un volume d’activité très élevé, et Il va de soi que les infrastructures soient quand même quelque peu dépassées.
Il faut noter aussi que l’hôpital a traversé  des moments difficiles après les inondations de 2009 en termes d’infrastructures et des perspectives de reconstructions avaient été décidées par le gouvernement à savoir le déploiement de l’hôpital  sur deux  sites différents. Ce site et un nouveau site au district sanitaire de Bogodogo, mais les autorités ont renoncé à cette deuxième option et donc le problème reste intact mais nous arrivons tant bien que mal à nous acquitter de notre mission qui est de sauver des vies.

  •  Votre hôpital est celui qui a reçu les blessés pendant l’attaque terroriste sur l’avenue Kwamé Nkrumah, comment se porte les blessés actuellement ?

Notre hôpital a toujours été au cœur de la prise en charge des blessés de différents événements que notre pays a connu (l’insurrection populaire, la tentative de coup d’état, les attentats de janvier 2016).
La plupart des blessés admis ici ont recouvré la santé, il y avait une dame qui était encore là mais qui est sortie récemment et elle suit son traitement normal en ambulatoire conombul. Si non globalement des vingtaines de personnes que nous avons reçu dès le départ il y a eu 4 décès. Les blessés étrangers ont tous regagné leur pays. Présentement c’est une seule qui se présente à nous, la dame dont j’ai tantôt fais cas et certainement que les autres n’ont plus de problème de santé vu qu’ils ne reviennent plus. L’hôpital est toujours disponible pour traiter les cas qui nous reviendrons.

  • Comment avez-vous géré les cas d’extrêmes urgences qui se sont présentés à vous ?

Oui, l’hôpital a enregistré des cas urgents, celui du gendarme par exemple et malheureusement qui a succombé à ses blessures  avant son évacuation à l’extérieur vu qu’il était sérieusement atteint. Sans quoi il n y a pas eu d’autres cas d’évacuation à l’extérieur.

  • Ou en êtes-vous avec la cellule médico-psychologique autrefois mise en place pour gérer les bléssés atteints de troubles psychiques ?Il faut dire que nous les avons suivi et de toutes les façons, c’est une assistance permanente, sinon que ces personnes ont été accompagnées et nous les avons dit qu’elles peuvent toujours revenir en cas de problèmes. A l’heure où je vous parle, il  y  en encore qui ont des troubles qui viennent toujours se faire soigner et de toutes les façons l’hôpital a une cellule psychiatrique qui fonctionne bien, normalement qui pourra donc les consulter et si besoin est,  les soigner.

 

Frédéric TIANHOUN/ www.fasoamazone.net 

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