Marche meeting: Le MBDHP réclame plus de justice pour les victimes de l’insurrection et du coup d’Etat.

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La marche meeting du MBDHP ce samedi 4 novembre 2017.
C’est ce samedi 4 novembre 2017,  que s’est tenue la marche meeting du MBDHP. C’est une marche qui a mobilisé plus de 500 personnes à la place de la nation. A l’ordre du jour, il est demandé au pouvoir Kaboré que justice soit faite sur les nombreux dossiers de crimes de sang également que les responsables du putsch manqué soit arrêter.
Ils étaient sortis nombreux pour demander au pouvoir Kaboré que justice soit faite sur les nombreux dossiers de crimes.
Ils étaient sortis nombreux pour demander au pouvoir Kaboré que justice soit faite sur les nombreux dossiers de crimes.

Ceux qui ont l’habitude d’emprunter la circulaire qui part de la place de la nation à l’ex Assemblée nationale ont dû constater la foule immense entre 9h et 11h ce samedi 04 novembre  2017.  Près de 500 personnes, c’est une foule composée pour la plupart de familles et parents de victimes des martyrs de l’insurrection populaire et du putsch, des membres du comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection

Bazié Bassolma
Bazié Bassolma

populaire (CDAIP) ; de l’organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) ainsi que de l’association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) et bien d’autres.  Déjà à 9h du matin la troupe commence à se diriger vers les ruines de l’ex Assemblée nationale avec en tête du peloton les responsables de la marche meeting notamment des personnes comme Bazié Bassolma , ldu CGTB, l’association des parents des victimes du coup d’état manqué, le président du MBDHP, Crysogone Zougmoré, le pr Luc Marius Ibriga, et bien d’autres..  « Vérité et justice pour nos martyres ; vérité et justice sur les crimes de sang » ; « Blaise Compaoré, en prison ; Rock Marck Christian Kaboré, en prison ; Simon Compaoré, en prison ; les magistrats corrompus, en prison… » Sont entre autres les slogans que ces militants en quête de justice et de meilleures conditions de vie des burkinabés prononçaient durant cette marche.

Crysogone Zougmoré, président du MBDHP.
Crysogone Zougmoré, président du MBDHP.

Après environs près de 45 minutes de marche ils arrivent enfin devant l’ex Assemblée nationale détruit par les flammes lors de l’insurrection populaire. La parole fut ensuite donnée à Crysogone Zougmoré, président du MBDHP pour un message à l’endroit du gouvernement Kaboré. « Camarades, il y a de cela 3 ans et 4 jours, le 31 octobre 2014, ici même en ces lieux symboliques notre vaillant peuple a franchi une étape importante dans sa marche irréversible pour son émancipation politique, économique et sociale. Il a réalisé une insurrection populaire mettant fin à 27 années de règne de Blaise Compaoré et son régime. Ici et sur l’ensemble du territoire les enfants du peuple ont sacrifié leur vie pour sauver la dignité de l’homme burkinabè.  » 30 et 31 octobre le prix à payer fut lourd, une trentaine de morts  tombés sous les balles assassines, des centaines de blessés, des familles endeuillées, une nation meurtrie. Comment donc ne pas s’indigner que trois années après, nos autorités politiques et judiciaires jouent à saute-mouton sur la vérité et la justice pour nos martyrs et qu’elles soient incapables de nous dire aujourd’hui qui à ordonner de tirer et qui a tiré sur nos dignes filles et fils ?   Non!! Cela n’est pas acceptable. Nous patriotes avons un impérieux devoir d’honorer la mémoire de nos camarades tombés afin que leur sacrifice ne soit pas vain » a prononcé le président Crysogone Zougmoré devant près de 500 personnes. Après le message du président de MBDHP, ce fut le retour à la place de nation pour le grand meeting.

Les temps fort de cette marche meeting du MBDHP.
Les temps fort de cette marche meeting du MBDHP.

Là aussi le message est fort. Les représentants de chaque association  sont passés tour à tour livrer leur message de mécontentement quant à la justice qui traîne le pas sur les nombreux dossiers de crime de sang. A en croire ce que ces représentants disaient «  c’est plutôt le Président Rock Marc Christian Kaboré qui a fui se réfugier en Côte d’ivoire et c’est Blaise Compaoré qui serait toujours au pouvoir », en tout cas c’est le constat que cette foule fait quant à la façon de gouverner du Président Kaboré et cette pullule bien amère est  très dure à avaler pour ces militants. Pour le président de l’association des parents de victimes du coup d’Etat, Bazié Bassolma  « l’insurrection populaire a été trahie  et si nous sommes dans la rue c’est parce que nous avons espoir que les choses puissent être résolues et c’est pourquoi nous demandons des solutions structurelles à des problèmes structurels ». Le MBDHP de par la voie de son président mais en garde le pouvoir et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin quant à sa quête de justice pour les martyrs de l’insurrection et du putsch manqué.

Frédéric TIANHOUN 

 

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