Affaire Auguste Barry : bouc émissaire et coupable confirmé ?

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L’affaire fait le chou gras de la presse nationale ces temps-ci. En entendant d’être édifier par les responsables de l’enquête sur la présumée tentative de déstabilisation du Colonel Denise Auguste Barry, comme nous l’à promis Simon Compaoré, c’est le Journal Courier Confidentiel dans sa dernier parution (N°147 du 10 janvier 2018) qui le fait. En effet, le journal revient sur certaines affirmations non des moindres avec quelques détails.

7 jours après son interpellation par la Gendarmerie (3 janvier), le Colonel Denise Auguste Barry a passé sa première nuit à la MACA. Que s’est-il passé ? Que préparait le Colonel ? Les langues commencent à se délier d’après le Courier Confidentiel.

Le 29 decembre2017, il passe un coup de fil au environ de 11 heures, au Directeur de l’Agence national de renseignement (ANR), François Ouedraogo. « C’est un bonjour », dit-il. Le directeur de l’ANR saisit la balle au rebond et lui demande de passer le voir pour examen d’un dossier. Certainement M. Ouedraogo cogitait à comment appréhender le colonel sans heurts. Le présumé déstabilisateur ne se doutait pas de ce qui se tramait.

Il rejoint donc « mani militari » le patron de l’ANR, au environ de 14h. A peine est-il arrivé, qu’il voit le véhicule du Chef d’Etat major de la Gendarmerie nationale, le Colonel Marie Omer Tapsoba stationner. Suivra le Madi Sawadogo, le Directeur du renseignement militaire. Très vite la sérénité qu’on lui connait se dissipe. La raison de sa présence à l’ANR lui sera exposée par ses interlocuteurs. Et que pour besoin d’enquête, il sera conduit à la gendarmerie de Paspanga pour être entendu. Des MDL Chefs, stationnés non loin avancent vers le Colonel et le conduit respectueusement.

Déjà en début de l’an 2017, un militaire, qui fréquentait bien l’incarcéré, avait confié à ses supérieurs hiérarchiques avoir été contacté par Denise Auguste Barry et une tête de proue de la Société civile dans l’intention de faire un putsch. Des vérifications ont donc été faites mais rien de concret. Voila qu’en fin décembre 2017, selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait touché un militaire qu’il juge de confiance et lui affirmer que le climat était pourri et qu’il fallait impérativement faire quelque chose pour sauver le pays d’un éventuel chaos.

Faire revenir Blaise Compaoré et le mettre en résidence dorée à Ziniaré

 

Selon les informations captées par le journal, il était question de faire revenir Blaise Compaoré quelques mois après avoir stabilisé la situation, le juger, le condamner et le mettre en résidence surveillée à Ziniaré dans son village natale. Autre donnée importante, il était question de neutraliser le président Roch Marc Christian Kaboré a confié un militaire proche de l’Affaire. A cet effet, il fait comprendre à ses interlocuteurs qu’il a infiltré le Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR). Le journal affirme que le projet n’était pas si avancé que ca, selon ses sources.

Alain Serge Ouedraogo, ancien chef d’Etat major de la Gendarmerie nationale qui a déjà été auditionné deux fois par la gendarmerie, confiera que le Colonel Barry a voulu passer par lui pour avoir l’adhésion du Commandant Evrard Somda, patron de l’Unité Sociale d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (USIGN). Apparemment c’est l’homme à craindre au Burkina et cela se confirme.

21,5 millions de francs CFA saisis, mais où ?

A en croire le journal, une importante somme d’argent a été effectivement été saisis. La rumeur qui prétend qu’elle a été saisie en perquisitionnant le Centre de Barry est fausse. Son domicile et son Centre ont été perquisitionné certes.  Mais le fonds saisi, proviennent des militaires qui ont été contactés par le Colonel Barry à titre de gratification. Un des militaires concernés, que le journal affirme avoir reçu, a laissé entendre qu’il était prévu dans un premier temps, de créer un climat d’instabilité favorable au putsch. Les conversations ont même été interceptées et ce qui se préparait était vraiment grave. Wait and see comme le dise les anglais.

Justino

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