Veillée de prière au stade du 4-août : A guichets fermés pour Jésus Christ

0
2618
La campagne nationale d’évangélisation 2018 du Buisson ardent a pris fin par la grande veillée de prière dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2018, au stade du 4 aout de Ouagadougou. La cuvette a refusé du monde. Dans les gradins, autour de la pelouse et hors du stade, des milliers de personnes sont venues louer et magnifier Dieu, à l’occasion de ce grand rendez-vous de la foi. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? », à travers Saint Marc, c’est la question posée par l’éternel des armées à chacun des veilleurs.

Comme c’est le cas depuis quelques années, la campagne nationale d’évangélisation du Buisson ardent a pris fin par une veillée de prière au stade du 4 aout. La cuvette du stade était bondée de monde et faute de places, des milliers de personnes étaient tout autour du stade pour écouter les messages.

18194899_1285885734827454_5201497679394251973_nLa veillée a débuté par un chapelet, avant que le match spirituel ne débute par le premier message livré par l’aumônier national du renouveau charismatique, Abbé Bodouin Poda du diocèse de Diébougou. Ce fut un appel à la conversion, une invite à ouvrir son cœur. « Crois au seigneur et tu seras sauvé, toi et toute ta famille » Acte des apôtres chapitre 16 verset 31, c’est de là qu’il bâtira son message, rappelant la foi indéfectible de Paul, qui jadis pourfendeur des chrétiens, s’est converti et a adhéré au christ. Paul en compagnie de Silas, brisera les portes d’une prison par la force de sa foi.

Le communicateur martèlera à l’endroit de la multitude que seule la foi en Jésus sauve. Il est la clé du grenier de toutes les bénédictions de Dieu. Abbé Bodouin a ainsi appelé à la foi persévérante, même au milieu des épreuves. C’est ainsi que Paul a fait descendre une cascades de grâces sur la prison.3-2673-be237

Mais précisera l’aumônier, il ne s’agit pas d’une foi vacillante, périphérique, ornementale qui s’écroule avec une bonne gifle. Cette foi qui s’effrite à la moindre difficulté, et qui amène certains à porter leur baluchon de problèmes pour se promener de marabout en marabout, de féticheur en féticheur, d’homme de Dieu à homme Dieu, en quête de solution. Non. Ce syncrétisme pousse vers Satan que l’on a pourtant renié le jour du Baptême.

Abbé Bodouin Poda insistera sur la nécessité d’avoir une foi authentique, une adhésion totale, une confiance à toute épreuve. Et pour ce faire, c’est dans les blessures de la passion du Christ que nous sommes guéris. Le sang versé sur la croix, a dit le communicateur, est une fontaine intarissable de grâces. C’est dans un stade du 4 aout plongé dans un silence de mort qu’il a appelé chacun à visiter les zones d’ombre de sa vie, pour y laisser pénétrer la lumière de la foi.

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

2-3084-b9da4Cette question de Jésus à l’aveugle de Jéricho dans l’évangile de Marc, chapitre 10 versets 51, a servi la deuxième communication intervenue aux environs de 1h du matin. C’est cette leçon de foi de cet aveugle en Jésus dont il est sûr qu’il peut lui apporter la vue qui a été développée par Jean Séogo. Pour lui, la foi consiste à s’accrocher à ce qu’on espère, avoir la certitude de ce que l’on ne voit pas. Comme l’aveugle qui a recouvré la vue pour avoir cru que son salut se trouve en Jésus, Jean Séogo a invité les fidèles à invoquer avec courage.

Il faut ne fait pas avoir une foi hésitante, a-t-il poursuivi parce que celui qui hésite est instable, incertain et se présente comme les vagues de la mer. Dieu est fort, et puissant, et son envoyé a rassuré que tout pouvoir lui a été donné, et tout ce que l’on demande dans la prière avec foi, il faut croire que l’on l’a déjà et il en sera ainsi.

La colère de Abbé Bicaba

Tantôt dans un calme plat pour écouter les enseignements ou prier, tantôt dans l’exultation pour rendre grâce en chants, en applaudissements et en danse. C’est l’atmosphère contrastée qui a résidé au stade tout au long de la nuit jusqu’au petit matin. A 4h du matin, intervient la messe. 1643 messes demandées. Abbé Blaise Bicaba dans son homélie, et comme à l’accoutumée n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dire certaines choses.

A ces premières lueurs de la fête du travail, le célébrant a invité les travailleurs à avoir comme modèle Joseph le charpentier. « Nous devons travailler pour la gloire de Dieu, si c’est ainsi nous devons nous appliquer à accomplir nos taches », a-t-il enseigné avant de poursuivre en insistant sur la nécessité de maintenir l’œuvre de la création. 
Transition toute trouvée pour parler d’un sujet qui visiblement lui tenait à cœur.

4-1647-13666L’homme ne se respecte plus, a-t-il lancé. Ces produits que l’on donne aux jeunes filles adolescentes sous le couvert du planning familial n’est pas du gout de l’homme de Dieu. « Quelle dignité avons-nous dans ça ? On vous a donné combien de milliards pour le planning familial ? » a-t-il lancé en ajoutant que les responsables de cette misère morale et spirituelle, ce sont nos dirigeants qui courent après l’argent. 
La corruption, les détournements de fonds publics n’ont pas été oubliés par Abbé Bicaba qui dit pleurer surtout pour les paysans qui travaillent sans vraiment bénéficier des fruits de leur labeur. Même leurs terres leur sont retirées, regrette-t-il.

« Qui va juger qui ? », s’est-t-il aussi demandé en rappelant que certaines personnes devraient être passées en jugement. Selon lui, il faut s’atteler à travailler pour le grand nombre, sans arrière-pensée. « Si vous courez derrière le pouvoir, il vous échappera comme il a échappé à d’autres », a enfoncé le père spirituel du Buisson Ardent.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.