Lutte contre le terrorisme : L’ ONG Internews et les forces de sécurité intérieure  renforcent les  capacités  des journalistes.

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L’ONG Internews a organisé le vendredi 18 mai 2018, à Ouagadougou, un atelier de formation sur le reportage en zone d’attaque : les stratégies de collaboration entre journalistes et forces de sécurité, au profit de journalistes des différentes régions du Burkina Faso. Ils ont été outillés sur les mécanismes à adopter pour collecter les informations justes et fiables tout en évitant l’apologie du terrorisme.

Les participants à cette séance de formation
Les participants à cette séance de formation

L’objectif principal visé par Internews pour cette formation est de Contribuer à l’amélioration des rapports entre les journalistes et les Forces de Sécurité intérieureEn effet, pour ce qui est du Burkina en particulier, la situation du terrorisme prend de l’ampleur avec les multiples attaques perpétrées de 2015 jusqu’à nos jours. Selon la chargée de communication de la police nationale, Minata Ouédraogo, en plus des

La chargée de communication de la police nationale, Minata Ouédraogo
La chargée de communication de la police nationale, Minata Ouédraogo

opérations sécuritaires menées par les forces de défense, les médias constituent un puissant outil de lutte contre le terrorisme. Elle a montré que le terrorisme vit des images et de son écho médiatique alors que les médias trouvent dans les attentats terroristes une possibilité d’audimat et de scoop. Pour Mme Ouédraogo, un attentat terroriste est toujours un événement qui attise la curiosité des téléspectateurs et le 1er reflexe à l’annonce d’un attentat terroriste est d’allumer la télévision ou d’aller suivre sur internet ce qui se passe en temps réel.  Ainsi, les attentes des FSI(forces de sécurité intérieure) à l’endroit des journalistes en zone ou situation d’attaque terroriste sont notamment, de ne pas tomber dans le piège de la propagande des différents groupes terroristes, de ne pas rendre l’information sensationnelle et exagérer les faits, voire déformer l’information. Les journalistes doivent garantir un traitement responsable de l’information et respecter les consignes de sécurité en terrain hostile. Par ailleurs, à entendre la communicatrice, en cas de présence des FSI sur les lieux ou dans la localité, les journalistes doivent maîtriser le terrain, les issues et voies de secours, tout en ayant un répertoire de personnes ressources. Ils doivent également prendre attache avec le responsable de la coordination des opérations de sécurisation s’il y en a et respecter les restrictions d’accès aux zones.

Au cour de la présentation
Lors de la présentation

La volonté du Burkina Faso de lutter contre l’insécurité sur le territoire national ne fait aucun doute, c’est la raison pour laquelle, a déclaré Minata Ouédraogo, qu’une mobilisation citoyenne se doit d’accompagner ces efforts. « Le renforcement de la collaboration entre les journalistes et les forces de sécurité intérieure participe de cette mobilisation et ouvre des perspectives de mutualisation des efforts, toute chose qui fait la différence dans la lutte contre le terrorisme ».

Les bénéficiaires de cet atelier de formation, quant à eux, se disent satisfaits de ce renforcement de capacité qui leurs servira dans leurs taches.

Stevie Reine Yameogo/www.fasoamazone.net

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