Procès du Putsch : selon l’avocat de Djibrill Bassolé, les propos du « Touareg » ne sont pas dignes d’intérêt

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L’avocat du général de la Gendarmerie, Djibril Bassolé ne voit de la même manière les propos de Sergent-Chef Roger Koussoubé alias « Touareg ». Me Dieudonné Bonkoungou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, indique que les déclarations du « Touareg », poursuivi pour sa présumée implication dans le putsch manqué de 2015, tendant à charger son client, «ne sont pas dignes d’intérêt ».
Le Sergent-chef Roger Koussoubé dit le «Touareg»
Le Sergent-chef Roger Koussoubé dit le «Touareg»

« Ce que le sergent-chef Roger Koussoubé a dit, ce ne sont pas des révélations », fait savoir Me Bonkoungou et d’ajouter : « ce n’est qu’une narration de faits qui apparaissent pour la première fois ». La défense de l’ex-chef de la diplomatie burkinabè s’étonne que depuis les événements de la Transition, ce n’est que maintenant qu’on apprend qu’il y avait des pro-Bassolé au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui a été dissout fin septembre 2015 après le coup de force manqué.

Les propos du sergent-chef Koussoubé qui accusent l’adjudant-chef major Eloi Badiel et l’adjudant Jean Florent Nion d’avoir organisé le coup d’Etat manqué «ne sont pas dignes d’intérêt » pour la défense, « du fait de la contradiction de la personne même qui les avance de manière factuelle ». « Dans sa narration il (Koussoubé) se contredit lui-même », a insisté Me Bonkoungou. Quand à certaines analyses selon lesquelles, avec les déclarations du « Touareg », le général Bassolé s’enfonce dans ce dossier, Me Bonkoungou a soutenu que les auteurs de ces analyses peuvent « dire ce qu’ils veulent ».
Le « défenseur » du général Djibril Bassolé va plus loin en affirmant que : « Moi, quelques fois je me demande si les gens écoutent et analysent réellement tout ce qu’on dit ». « Ce n’est pas parce que quelqu’un a dit que le général Bassolé avait des soldats acquis à sa cause au sein du RSP que vous prenez fait et cause pour la personne, ou bien que vous prétendez que ce que la personne dit est vrai », a-t-il affirmé en précisant que le procès se poursuit et bon nombre de personnes seront davantage surprises dans ce dossier qui juge 84 accusés. Comme d’autres avocats, Me Dieudonné Bonkoungou s’est posé également la question de savoir « pourquoi les pro-Bassolé, puisque qu’en définitive c’est eux qui auraient fait le coup, vont appeler le général Gilbert Diendéré » et non l’ex-ministre des Affaires étrangères pour lui confier le pouvoir. « Le 16 septembre, ne sachant pas ce qui se passait, il a quitté Ouagadougou pour aller à Réo chez lui. C’est de là-bas qu’il a compris qu’il s’agissait d’un mouvement d’humeur et par la suite d’une revendication du pouvoir », a rappelé à la décharge de son client Me Bonkoungou, notant qu’après les événements jusqu’à la « remise du pouvoir, (Djibrill Bassolé) n’a été impliqué à quoi que ce soit ».

Justin Ouattara/www.fasoamazone.net

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