Marcelline Compaoré: une battante dans la maraîcher-culture

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Marcelline Compaoré
Marceline Compaoré, âgée d’environ 70 ans est propriétaire d’un terrain d’environ 3 hectares dans lequel elle mène ses activités de maraîcher-culture. Elle est désignée dans sa localité comme une des femmes battantes. Veuve depuis quelques années, elle travaille jour et nuit pour survivre et répondre aux besoins de sa famille. Pour vous partager son exemple de combativité votre journal en ligne Faso.amazone( FA ).net, s’est rendu à sa rencontre le 14 août 2018.
Marcelline compaore en plein travaux

Nous sommes à Tintilou, une commune située à environ 40 km de Ouagadougou, où nous avons fait la rencontre de Marceline Compaoré une vieille dame d’environ 70 ans qui « ne se laisse pas intimidée par l’âge ». En effet, veuve et mère de 13 enfants, elle a dédié sa vie au travail. « J’ai commencé le jardinage il y a maintenant 30 ans et avec cette activité, j’ai pu nourrir et scolariser tous mes petits », a-t-elle déclaré.

FA.net: Pourquoi avez-vous choisi de faire ce travail ?

C’est une activité « héréditaire » dans la commune. Je me suis mariée à un des leurs et j’ai continué ce que faisait mon mari. C’est d’ailleurs sur ses terres que je travaille.

FA.net: Que plantez-vous dans votre jardin ?

Dans mon jardin j’y met des tomates, des oignons, du persil et du céleri. Une petite portion de la terre est utilisée pour semer le maïs, le manioc également. Sur les autres terrains situés à quelques kilomètres de mon lieu de résidence, j’en ai fait une rizière.

Le jardin de Mme Compaoré

FA.net: Comment appréciez-vous le travail que vous effectuez ?

Le travail nécessite des matériels que nous ne disposons pas. Auparavant on surmontait les difficultés grâce au capital humain que nous avions. Les enfants sont devenus grands et ont leurs propres activités à mener. Je suis devenue seule et le travail de plusieurs mains réunies ne peut avoir les mêmes résultats que le travail d’une seule personne.

Actuellement, pour faire couler l’eau, pour faire vivre les plantations, il me faut aller puiser l’eau et la verser avec des seaux. Cela ralentis le travail. J’ai besoin d’une machine et des engrais chimiques pour développer mon activité. Aussi nous avons les irrégularités des pluies qui sont à notre défaveur. Par exemple les oignons et les persils ne veulent pas beaucoup d’eau. Mais arrive de fois où la pluie est abondante et l’eau détruit les feuilles d’oignons ainsi que les oignons.

FA.net: Comment effectuez-vous la commercialisation de vos produits ?

Lorsque par exemple les feuilles d’oignons atteints le niveau de consommation (en moyenne deux mois après la plantation) je les cueille et les acheteurs viennent s’approvisionner, pour ensuite les revendre.

Avant, j’allais moi-même au marché pour revendre, mais aujourd’hui, je n’ai plus assez de force pour le faire. Je revends en sacs les produits, et les prix tournent autour de 6000 francs CFA le sac pour les oignons.

FA.net: Vous êtes identifiée dans la localité de Tintilou comme une des femmes les plus dynamiques, quels conseils allez-vous prodiguez aux autres femmes qui veulent votre charisme et votre dévouement au travail ?

Une seule chose : Il ne faut jamais baisser les bras et toujours chercher à exceller dans toutes activités que nous faisons.

Interview réalisé par Stevie Reine Yameogo /www.fasoamazone.net

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