Burkina Faso: Toujours pas d’accord entre les syndicats de la santé et le gouvernement  

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La traditionnelle conférence de presse du gouvernement a eu lieu ce 23 mai 2019 dans la salle des archives nationales  à Ouagadougou. Le ministre Rémis Fulgence Dandjinou de la communication et des relations avec le parlement porte-parole du gouvernement, le ministre Stanislas Ouaro de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et la  ministre Léontine Claudine Lougué/ Sorgho ont tour à tour livré des communications sur l’actualité qu’on sait tumultueuse du Burkina mais aussi et surtout sur les grèves du moment.  Aussi, si Mr Ouaro peut se féliciter  d’avoir trouvé un protocole d’accord avec le syndicat de l’éducation, il n’en est rien pour ce qui concerne Mme Lougué avec les syndicats de la santé.

Claudine Léontine Lougué /Sorgho, Ministre de la santé

Les syndicats des agents de la santé sont en grève. Une grève sans précédent puisque la quasi-totalité des syndicats de la santé excepté le syndicat des pharmaciens sont dans cet ordre d’idée et d’action. Le Syndicat des Travailleurs de la santé Humaine et Animale (SYNTSHA) ont entamé une grève qui est prévue s’étaler du 21 au 25 mai 2019. Ils sont suivis par quatre autres syndicats de la santé qui entendent  aller en grève du 22 au 25 mai 2019.

Mme le ministre à déploré le fait que suite aux discussions, il n’y ait pas eu d’accord avec ses quatre syndicats « le Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB), le Syndicat des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Burkina (SYSFMAB), le Syndicat Autonome des Infirmiers du Burkina (SAIB) » que nous avons reçu dernièrement après le SYNTSHA et le syndicat des pharmaciens qui du reste n’était pas en grève. « Tout tourne autour de l’application d’un protocole d’accord » a-t-elle fait savoir.

Les hommes de médias présents à cette conférence de presse

Le problème d’après Mme la ministre, « il s’agit de l’opérationnalisation du protocole d’accord de la fonction publique hospitalière » qui selon elle devrait arriver à résorber les problèmes pécuniaires mais aussi contribuer à améliorer les conditions de travail.

Elle a tenu à souligner le fait que les textes relatifs  à la fonction publique hospitalière ont été déjà été élaborés avec les partenaires sociaux. Cependant des goulots d’étranglement subsistent  quant à l’applicabilité du protocole d’accord.

C’est justement ce qui a valu la rupture du dialogue avec certains syndicats qui ont claqué la porte car ils estimaient qu’il y avait des erreurs dans le protocole d’accord. Aussi, « nous sommes entrain de nous réviser et nous allons leur faire appel, pour qu’on poursuive les négociations » a-t-elle rassuré.

Le Ministre de l’ Education M. Stanislas Ouaro

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Pour l’heure l’inquiétude pèse toujours car cette grève n’est pas sans conséquence sur les malades. Mais Mme Lougué a tenu à rassurer que des mesures ont été prises  pour assurer un service minimum, et d’affecter certains malades  dans des hôpitaux privés  et dans des hôpitaux conventionnés  tel que saint-Camille,   Paul IV et Chiphra en attendant que le problème soit résolu. Du reste, elle a bien voulu remercier les structures du privé qui ont bien voulu recevoir les malades au même tarif que dans le public.
Anaëlle K.

www.fasoamazone.net 

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