Réligion: Comment la femme chrétienne catholique doit-elle observer le carême?

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Les femmes catholiques à l'occasion du junilé d'Eau des 100 ans des soeurs SICO. à Ouagadougou, le 10 février 2024 dernier

Comment  les femmes doivent elles se comporter pour mieux vivre le carême?

La femme chrétienne est invitée à observer les orientations traditionnelles que sont la prière, la pénitence et le partage. La prière consiste à renouer sa relation avec Dieu, choisir des moments et des lieux de prière, aller en pèlerinage, participer au chemin de croix, réciter le chapelet, passer un moment d’adoration avec Jésus au Saint Sacrément.

Quant à la pénitence, c’est un moment de discipliner sa chair qui peut être des occasions de chute ou de pêché. Cela se passe par les mortifications, l’abstinence, le jeûne, les privations.

Le jeûne est une pratique courante dans la bible : Isaïe 58, 3-6 ; Joel 2, 12 ; Zacharie 7, 5 ; Jonas 3, 5 ; Mathieu 6, 16-18.

Quant au partage, il est l’expression du cœur qui aime et qui a pitié de celui qui est dans le besoin. Ces trois orientations sont des guides pour le comportement de tout chrétie(be), durant ce temps de carême car l’expérience religieuse s’enracine dans le vivre concret de chaque homme.

Ce ne sont donc pas des préceptes généraux à appliquer froidement mais un effort permanent d’améliorer sa vie, sa relation avec les autres et avec Dieu. Premièrement, il faut noter notre attitude envers Dieu qui s’exprime dans la prière. « Si nous ne pouvons pas toujours participer à la messe, dit le pape François dans son message pour le carême 2023, lisons les Lectures bibliques jour après jour, y compris avec l’aide d’internet. »

La deuxième attitude, consiste à entrer en nous-mêmes, c’est-à-dire retrouver des moments de silence pour relire sa vie, se réconcilier avec son histoire, se pardonner soi-même, transcender ses faiblesses et ses erreurs du passé, puis prendre des résolutions pour l’avenir.

Dès le premier jour du Carême, Jésus nous invite à rentrer dans notre chambre intérieure ; là-bas, nous prierons notre Père qui voit dans le secret et nous trouverons des énergies nouvelles pour construire avec Dieu un monde de paix.

La troisième attitude, pose notre dévolu sur l’autre : les blessés abandonnés sur « les routes de Jéricho de notre monde », les malades et les souffrants, les pauvres et les faibles auxquels le Christ s’identifie.

Dans notre contexte actuel, les personnes victimes de terrorisme, devenues veuves ou orphelines à cause de ces attaques, constituent des sanctuaires de souffrance et nécessitent que nous nous courbions pour nous salir et donner du réconfort. Car « en plus des Écritures, continue le pape, le Seigneure, le Seigneur nous parle à travers les frères, surtout par les visages et par les histoires de ceux qui ont besoin d’aide ».

La question spécifique qui mentionne le statut de la femme donne une touche particulière et nécessite qu’on s’interroge sur la situation de la femme au Burkina Faso en particulier et en Afrique en général.

On déplore généralement des injustices et des violences faites aux femmes : femme à qui l’on abandonne l’éducation des enfants et le soin du foyer, femme trahie et humiliée par des idéologies mortifères des politiques du moment.

Dans ce temps de carême, loin d’inciter une insurrection féminine, la femme peut poser son regard sur la Vierge Marie, modèle de toutes les femmes qui a bravé les épreuves jusqu’au pied de la croix en luttant pacifiquement pour la reconnaissance de ses droits. Quand pèse la détresse, l’angoisse, le chapelet est un remède efficace pour supporter les épreuves. 

Kevin  Sawadogo

Fasoamazone.net

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