« Àmeliorer la vie des filles, prévenir et répondre aux mariages d’enfants et aux unions précoces », c’est le nouveau projet initié par l’Initiative Pananetugri pour le Bien être de la Femme(L’IPBF). Ce projet va couvrir 4 régions, notamment, le Centre- Est, la Boucle du Mouhoun, le Centre- Nord et le Plateau- Central, prévu pour une durée de 12 mois. La cérémonie de lancement dudit projet s’est déroulée à Tenkodogo, la région du Centre- Est, sous la présidence de monsieur le Haut- Commissaire Constantin Dabiré.
Les violences basées sur le genre demeurent et constituent donc un important problème de protection au Burkina Faso. Au regard de cette situation, l’IPBF organisation féministe, soucieuse du bien- être et de l’épanouissement de la jeune fille et de femme, entend donc contribuer à résorber ce manque à gagner à travers la mise en oeuvre du projet « Améliorer la vie des filles et prévenir ou répondre au mariage des enfants et aux unions précoces ».
Pour le Haut Commissaire de la province du Boulgou, monsieur Constantin Dabiré, « ce projet pourra marquer sa pierre pour que nous puissions avoir une enfance heureuse au Burkina Faso », a t-il dit. Ce qui est important, c’est que le projet va apporter beaucoup de changements à ce niveau. « Nous attendons des changements de comportement au niveau de la population à la fin de l’intervention. Nous sommes disponibles pour accompagner sa mise en oeuvre à chaque fois que notre intervention sera nécessaire. « Nous serons là pour les accompagner », a soutenu monsieur le Haut Commissaire.
La Directrice Éxécutive de l’Initiative Pananetigri Pour le Bien -Être de la Femme (IPBF), Wendyam Micheline Kaboré, ce projet, a pour but d’améliorer la vie des filles, lutter contre les grossesses, les mariages d’enfants, les unions précoces.
Pour elle, les cas des mariages d’enfants et les unions précoces sont légions au Burkina Faso. La plupart des jeunes filles et surtout des enfants font face à cette problématique, surtout à cette violation de droits ». « Cela est en lien avec le contexte sécuritaire, aussi avec le déplacement massif des populations et surtout avec l’abandon scolaire des élèves, certaines filles, se retrouvent en majorité confrontées à cette situation de mariages d’enfants, d’unions précoces », a laissé entendre la directrice exécutive.
Elle poursuit sa désolation en disant, « quand la fille se retrouve hors du système scolaire, elle est exposée à certaines violences, notamment ces violences dont nous faisons cas, a t-elle dit.
Tout au long du projet des activites de sensibilisations sont prévues avec les jeunes filles, pour parler du sujet, surtout avec le renforcement de leurs connaissances sur la thématique, afin qu’elles puissent à leur tour sensibiliser leur père. « Quand les filles sont sensibilisées, elles peuvent dénoncer ces cas de mariages précoces ou des unions précoces, tout comme quand elles sont victimes ou leurs camarades en sont.
Cela va permettre qu’elles puissent être des portes- parole de la communauté, parce que des sensilisations communautaires sont prévues pour la population sur le sujet.
Il est prévue également des émissions radiophoniques pour toucher le maximum de personnes. Il est prévue également des actions de plaidoyer pour l’abandon de la pratique au niveau des parents, mais également aussi sur les conséquences de cette pratique sur les enfants et sur les jeunes filles.
La représentante du Directeur Provincial (DP), du Boulgou, madame Hétié Kadidiatou, les Mariages et unions précoces, sont vraiment une réalité au Burkina Faso ». « Ce projet nous l’accueillons avec joie, il est vraiment la bienvenue.
La province du Boulgou connait une situation un peu délicate, à cause des vagues des personnes déplacées internes, celles qui viennent des autres localités et cela agrave la situation des filles et accélère le mariage des enfants, selon la répresensante du DP, a t- elle fait savoir.
En ce qui concerne, l’accompagnement technique de ce projet, « la direction provinciale reste toujours disponible. Concernant les acteurs sur le terrain et les activités à mettre en place et tout ce que nous pouvons apporter comme accompagnement à ce projet nous allons le faire », foi de madame la réprésentante du DP.
Notons que le projet a commencé en janvier dernier et prendra fin en décembre 2024.D’où une durée de 12 mois. Il est financé GIRL FIRST FUND, à hauteur de 100000 dollards.
Koudolba
Images photos: Hamza JB