Le Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders (ROAJELF), plaide auprès du gouvernement pour la création des centres intégrés dans les communes, pour la prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre(VBG). Le réseau l’a fait à travers une pièce théâtrale à Ouagadougou.
L’expression artistique et théâtrale sont des canaux efficaces de lutte et de sensibilisation des phénomènes nationaux et internationaux qui troublent la quiétude et l’épanouissement de certaines couches sociales.
Situé au cœur de l’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso fait parti des pays ou le taux est plus élevé en matière de violences basées sur le genre. Et les mesures politique prises pour lutter contre cette réalité sont très limitées. Les auteurs de ces violences restent impunis et la situation perdure.
« Contrairement à d’autres pays de la Sous région, ici au Burkina nous n’avons pas assez des centres intégrés pour la prise en charge des survivantes des violences, surtout quant il s’agit des violences conjugales, les femmes se sont livrées à elles seules. » Clame Adèle ZOUGMOORÉ/OUÉDRAOGO présidente exécutive de l’antenne Burkina du Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders (ROAJELF).
Et c’est par le biais d’une pièce théâtrale organisé ce vendredi 21 juin 2024 sur le terrain « Piment rouge », situé à Tanghin dans l’arrondissement quatre ( 4) que le ROAJELF, questionne et plaide auprès des plus hautes autorités du Burkina sur l’absence des Centres intégrés de prise en charge des femmes victimes de VBG dans plusieurs arrondissements et communes du pays.
À en croire la présidente exécutive du ROAJELF, la législation burkinabè notamment la loi 061/2015/CNT prévoit la prévention, la répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes.
Et le ROAJELF avec d’autres associations féminines comme WANEP-Burkina, la « Marche mondiale des femmes(MMF) », L’Association des femmes juristes(AFJ), du Burkina, entre autres. Toutes
Cherchent à amener les équipes techniques des ministères de la justice, de la santé et du genre à défaut d’appliquer la loi 061/2015/CNT.
À collégialement rédiger un décret portant création d’un centre holistique de prise en charge et de protection des femmes et filles survivantes de violences dans chaque commune du Burkina.
« Nous, nous menons ce plaidoyer, puisque nous voulons attirer l’attention des autorités, parce que avec la crise sécuritaire que nous vivons les problèmes des femmes notamment les VBG sont exacerbées et il est plus qu’urgent que nous apportons des solutions à ce problème crucial des femmes », précise Adèle ZOUGMOORE Née OUÉDRAOGO présidente exécutive du ROAJELF.
Pour elle, les violences conjugales sont de plusieurs ordres. Il ya des femmes qui sont battues jusqu’à être blessées dans leur propre foyer. Il ya des femmes qui subissent plusieurs injustices au sein de leur foyer.
Durant 1h de temps, la troupe théâtrale « la Parole » a fait le tour d’horizon sur les droits des femmes; les manifestations; les formes; les causes et les conséquences des violences basées sur le genre et les voies de recours en cas de VBG, le tout monté dans une pièce théâtrale pleine d’humour et teintée de tristesse parfois au grande dame de la population et riverains de Tanghin sortis massivement pour la circonstance.
Avant l’étape de Tanghin une séance de sensibilisation et de plaidoirie était organisée par le ROAJELF dans la commune rurale de Saaba, à travers également un théâtre forum.
Le même exercice est attendu dans d’autres provinces comme celle de la Sisilli chef lieu Léo, les semaines à venir.
Pour mémoire, les violences basées sur le genre se définissent, comme tous les actes de violences fondés sur le genre qui entraînent, où sont susceptibles d’entraîner pour les femmes des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique.