Sur ce visuel captivant, une femme fixe l’objectif de la caméra avec un regard à la fois serein et déterminé, une expression empreinte de fierté et d’authenticité. Cette femme, que l’on pourrait nommer « Je suis Afrique », incarne l’essence même du continent : mère de l’humanité, elle symbolise l’universalité et la diversité de l’Afrique. À travers ce visage, on ne voit ni un individu spécifique, ni un archétype unique, mais plutôt l’ensemble des multiples facettes de l’Afrique, un continent pluriel et infini.
La figure de « Je suis Afrique » met en lumière le rôle crucial de la femme, non seulement dans les sociétés africaines, mais aussi dans le monde entier. Elle fait écho aux femmes cinéastes, productrices et actrices qui, par leur travail, participent à l’essor du cinéma africain et à son rayonnement sur la scène internationale.
Subtilement dissimulée derrière les lettres du mot FESPACO, la silhouette de « Je suis Afrique » nous observe, son visage partiellement caché. Ce choix graphique invite l’imaginaire du spectateur à combler les vides, à déconstruire et reconstruire une image pleine de sens. C’est là la magie du cinéma : un espace entre le visible et l’invisible, où chaque film nous livre une portion d’histoire tout en laissant place à l’interprétation personnelle, une ouverture sur des réalités multiples.
Le visage de cette femme est orné d’un kaléidoscope de motifs tissés, rendant hommage à la richesse culturelle du continent. À travers cette 29ème édition du FESPACO, ce visuel célèbre les identités plurielles de l’Afrique, qui se manifestent non seulement à travers le cinéma, mais aussi à travers la musique, la danse, le théâtre et la mode. Chaque motif, chaque tissu, chaque couleur dépeint une histoire : du Bogolan malien, au Kenté ghanéen, en passant par le Faso Danfani et le Koko Dunda burkinabè, sans oublier les boucles d’oreilles aux motifs Masaï ou Zoulou. Ces éléments reflètent la vitalité et la diversité des cultures africaines, où chaque détail a une signification profonde, enracinée dans l’histoire des peuples.
Graphisme : Gideon Vink