L’Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML) du Burkina Faso a été reçue, ce mardi 18 mars 2025, par le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo. Lors de cette rencontre, la délégation de l’AEPML, conduite par son président Amidou Kabré, a exprimé ses inquiétudes quant aux nouvelles dispositions de la loi organique régissant le secteur, notamment l’instauration d’un régime d’autorisation pour les médias en ligne.
Après avoir reçu l’Union burkinabè des éditeurs des services de télévision (UBES-TV), le président du CSC a ouvert ses portes aux représentants des médias en ligne. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où la loi organique n°041-2023/ALT, portant sur les attributions, la composition et le fonctionnement du CSC, redéfinit les obligations des acteurs du secteur. L’article 2 de cette loi confère au CSC une autonomie financière et la possibilité de percevoir des recettes issues des médias en ligne, y compris des réseaux sociaux et des sites web.

Toutefois, ce nouveau cadre réglementaire suscite des préoccupations majeures chez les professionnels du numérique. Selon Amidou Kabré, « ce qui nous préoccupe le plus, ce n’est pas l’aspect financier, mais plutôt les contraintes supplémentaires que cela impose aux contenus des médias en ligne». Il s’inquiète notamment du fait que les plateformes multimédias, intégrant web radios et web télévisions, devront désormais obtenir des autorisations distinctes pour chacune de leurs composantes.

Un dialogue ouvert avec le CSC
Face à ces préoccupations, le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo, a salué la démarche de l’AEPML et encouragé le dialogue. « Nous avons été satisfaits de cette approche, qui consiste à établir et maintenir un échange constructif avec l’instance de régulation », a-t-il déclaré. Il a invité les membres de l’association à formuler une requête officielle afin qu’une solution puisse être envisagée.

Créée en 2015, l’AEPML regroupe les éditeurs, promoteurs et gestionnaires de journaux en ligne au Burkina Faso et à l’étranger, avec pour objectif la professionnalisation du secteur. À travers cette rencontre avec le CSC,

elle espère voir émerger une réglementation mieux adaptée à la réalité du numérique et aux défis économiques des médias en ligne.

L’avenir dira si ce plaidoyer sera entendu et si des ajustements seront apportés à cette nouvelle loi.
Pascal K.
‘FasoAmazone.net