Journaliste féministe, pourquoi ?

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Les formatrices

Une dizaine de journalistes des médias publics et privés du Burkina Faso, ont pris part, le 18, 19, 20, 21, mars 2025 à Ouagadougou, à un atelier de formation sur le journalisme féministe, et la formation d’un réseau de journalistes féministes. Organisée sous l’égide d’un consortium de structures, à savoir l’Initiative Pananeutigri pour le Bien-Être des Femmes et des Filles (IPBF), Équipop, Voix de Femmes, Association des Femmes juristes (AFJ). Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser les professionnels des médias aux enjeux de l’égalité de genre et à l’importance d’une couverture médiatique inclusive et non sexiste. Dans un contexte où les inégalités persistent, le rôle des journalistes féministes apparaît comme un levier essentiel pour un traitement plus juste et équitable de l’information.

Le journalisme est un puissant levier d’influence sur les mentalités et les perceptions sociétales. Dans ce contexte, être journaliste féministe ne signifie pas seulement défendre les droits des femmes, mais aussi s’engager pour une information juste, équilibrée et dénuée de biais sexistes. Cela implique de reconnaître les inégalités de genre, de les dénoncer et de contribuer à un traitement médiatique plus équitable et inclusif.

Les formatrices, consultantes

Les médias jouent un rôle central dans la construction des normes sociales. Or, les stéréotypes de genre y sont encore largement répandus : invisibilisation des femmes expertes, hypersexualisation, ou encore réduction des femmes à leur rôle familial. Un journaliste féministe veille à déconstruire ces biais en donnant une place égale aux femmes et aux hommes dans ses reportages, en s’assurant d’inclure des voix féminines dans ses sources et en adoptant un langage non sexiste. Un engagement pour une représentation juste et équilibrée.

La formation

L’angle sous lequel les sujets sont traités peut contribuer à perpétuer des inégalités. Par exemple, les violences faites aux femmes sont souvent rapportées sous une forme qui minimise la responsabilité des agresseurs. Le journalisme féministe repose sur une vigilance accrue dans le choix des mots, des images et des récits afin de ne pas renforcer les injustices. Lutter contre les biais sexistes dans l’information

Travaux de groupe

Le féminisme ne se limite pas aux droits des femmes ; il prend en compte toutes les formes d’oppression liées au genre, à la race,  et aux conditions sociales. Un journaliste féministe adopte ainsi une approche intersectionnelle, en donnant la parole aux toutes les catégories sociales et en mettant en lumière les réalités diverses vécues par les femmes et les personnes marginalisées. Un journalisme inclusif et intersectionnel.

Au-delà de l’engagement personnel, le journalisme féministe répond à une exigence déontologique : celle d’informer de manière complète, honnête et équilibrée. Promouvoir l’égalité dans les médias, c’est garantir une information plus juste et fidèle à la réalité du monde. Une nécessité éthique et professionnelle.

L’experte en genre

En somme, être journaliste féministe, c’est œuvrer pour un journalisme plus responsable, soucieux des droits humains et porteur de changement social. C’est une démarche essentielle pour construire une société où l’égalité de genre ne soit plus un idéal, mais une réalité.

Les journalistes en situation de formation

Horossi

FasoAmazone.net

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