Pendant quatre jours, du 18 au 21 mars, Priscile BANSÉ, chargée de communication à Équipop, a animé avec passion et engagement une formation essentielle sur la communication féministe. Aux côtés de Joseph de Bernard et Stévie Reine YAMEOGO, chargée du projet « Se Défendre » à Équipop, elle a accompagné les membres du Réseau des journalistes féministes, issus des médias publics et privés.

Cette initiative, portée par le consortium L’Initiative Pananetugri pour le Bien-être des Femmes au Burkina Faso (IPBF), Voix de Femmes et l’Association des Femmes Juristes (AFJ), avait un objectif clair : renforcer les capacités des journalistes à mieux traiter les questions liées aux Violences Sexistes et Sexuelles (VSS), aux Violences Basées sur le Genre (VBG) et aux inégalités sociales.

Un apprentissage technique et éthique
Durant ces quatre jours intenses, les participants ont échangé sur des concepts clés, le choix des mots dans le traitement de l’information, l’impact des images, l’angle de prise de vue, et bien d’autres éléments techniques souvent invisibles mais qui influencent la perception du public sur les questions féministes.

Ils ont aussi partagé leurs expériences et défis en tant que journalistes engagés dans la défense des droits des femmes, confrontés aux obstacles systémiques et aux résistances
« Un plus pour leur travail, pas une leçon »
À travers des exercices de simulation, des mises en situation adaptées à leurs réalités professionnelles en radio, presse écrite, presse en ligne et télévision, les participants ont pu expérimenter concrètement comment intégrer le féminisme dans leur pratique journalistique.

« Nous n’avons pas voulu leur montrer leur travail, mais leur apporter un plus, une approche plus fine sur le droit des femmes et la manière de l’aborder dans leurs contenus » a expliqué Priscile BANSÉ, avec la rigueur et la sensibilité qui la caractérisent.

Mais au-delà de la technique, c’est un combat quotidien qui a été rappelé : le journalisme féministe reste une nécessité pour faire entendre les voix des femmes, dénoncer les injustices et briser le silence sur les violences qu’elles subissent.

Alors que la formation s’achève, le chemin, lui, est encore long. Mais grâce à des initiatives comme « Se Défendre », les voix engagées se renforcent et s’unissent pour un avenir où l’égalité ne sera plus un combat, mais une réalité.

Horossi