Le jeudi 27 mars 2025, Kaboré kiswendsida Didier, préposé de péage et auteur burkinabé, a dédicacé officiellement son ouvrage intitulée » Mon rein mon combat de la dialyse à la transplantation, le couple Kaboré témoigne« . La cérémonie s’est déroulée le jeudi 27 à Ouagadougou, sous le parrainage de Dr Lucien Jean Claude Kargougou ministre de la santé.
L’amour, le destin, la solidarité l’humanisme sont entre autres les thèmes abordés dans cet chef d’œuvre, une autobiographie qui coûte 4000f et est disponible à la librairie Mercury. Selon Bachir Sedogo, présentateur de l’œuvre.
Publié le 16 août 2024, cet ouvrage biographique relate le parcours de résilience du couple Kaboré face à l’insuffisance rénale chronique dont son épouse Delphine en a beaucoup souffert. À travers cet témoignage, l’auteur vise à sensibiliser le public sur cette maladie, promouvoir la transplantation rénale chronique et encourager les décideurs à accélérer le processus de mise en place de cette intervention au Burkina Faso. Le livre intègre également des témoignages d’autres patients et des entretiens avec des professionnels de la santé, offrant ainsi une perspective enrichissante sur la condition rénale.
Cette publication intervient dans un contexte où le Burkina Faso s’apprête à réaliser ses premières transplantations rénales. En effet, une convention de partenariat a été signée en mars 2024 entre le ministère de la Santé et la Fondation turque de don d’organes visant à opérationnaliser la transplantation rénale dans le pays.
Les reins il faut le rappeler ont plusieurs fonctions dont l’élimination de surplus d’eau, des déchets et des substances toxiques pour l’organisme, le maintien de l’équilibre de la pression sanguine et la participation au métabolisme de la vitamine D et de la fabrication de globules rouges du sang. On parle de l’insuffisance rénale lorsque les reins n’arrivent plus à assurer correctement leurs fonctions physiologiques.
Pour la petite histoire :
Madame Kaboré Delphine l’épouse de Monsieur kiswendsida Didier Kaboré a malheureusement été atteinte de cette pathologie. Une maladie qui a troublé le sommeil du couple Kaboré et ses proches. Mais grâce au courage de la patiente, la détermination de son époux et le professionnalisme des agents de santé dont ils ont pu contacter du début de la maladie jusqu’à la dialyse madame Kaboré a pu recouvrer la santé que par la transplantation. Et cela grâce à son jeune frère.
Une harmonie retrouvée, qui a poussé son époux Kiswendsida Didier Kaboré de partager ces moments douloureux avec les passionnés de la lecture et surtout avec les personnes porteuses de cette maladie. « J’ai décidé de faire ce témoignage car nous avons traversé une situation très difficile, c’était une expérience très difficile, et cette expérience est utile à l’humanité, c’est pour ça que nous avons écrit ce livre pour retracer notre parcours à l’intérieur et amener les malades à être courageux et avoir de l’espoir » a-t-il expliqué. Même n’étant pas professionnel de la santé l’auteur parvient à semer la graine de l’espoir et de l’espérance chez les patients.
» La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie » a-t-on l’habitude d’entendre, une assertion bien partager par Damiba Anselme, un professeur d’école qui a accepté enlever un de ses reins pour sauver sa grande sœur Delphine l’épouse de Monsieur Kiswendsida Didier Kaboré.
Un geste qu’il qualifie d’ humanisme.
» Ya un amour qui me lie à ma grande sœur et c’était aussi un défi pour moi de la sauver dans cette période délicate qu’elle traversait voilà pourquoi j’ai accepté enlever mon rein pour la sauver » a-t-il expliqué avant de poursuivre qu’il est fier de l’avoir fait.
» Moi j’ai suivi toutes les étapes édictées en la matière avant de céder un de mes reins à ma grande sœur et je n’ai aucun problème de santé » a-t-il renchérit.
Cette dédicace qui coïncide avec la journée mondiale des reins vient à point nommé pour sensibiliser d’avantage les populations sur la réalité de la maladie rénale, sur la nécessité impérieuse, qu’il y a, à être solidaire avec les patients, et le personnel de la santé, a indiqué le ministre de la santé docteur Lucien Jean Claude Kargougou, parrain de la cérémonie.
Pascal K.
