Alors que la communauté musulmane du Burkina Faso s’apprête à célébrer l’Aïd El-Kebir les 29 et 30 mars 2025, les marchés et yaars de Ouagadougou connaissent une intense animation. L’équipe de FasoAmazone.net, a sillonné ces lieux pour prendre le pouls des préparatifs, où la gent féminine joue un rôle central.
Des marchés en pleine ébullition
Dans les principaux marchés de la capitale, l’effervescence est palpable. Le marché de Rood-Woko, celui de Dassasgho et plusieurs yaars de quartiers populaires sont envahis par des clientes venues faire leurs emplettes pour la fête. Les étals débordent de condiments frais : oignons, tomates, aubergines, choux, piments, ainsi que diverses épices prisées pour sublimer les plats traditionnels du jour de fête.
Alima Sawadogo, vendeuse de condiments au marché de Tampouy, confie : « Cette période est une aubaine pour nous. Les clientes achètent en grande quantité pour préparer le festin familial. Malgré la hausse des prix, nous faisons de bonnes affaires. »
Les femmes, actrices incontournables des préparatifs
Si les hommes s’occupent principalement de l’achat du mouton, élément central du rituel de l’Aïd El-Kebir, les femmes, elles, se chargent de l’essentiel de la cuisine. Elles parcourent les marchés dès l’aube, négocient les prix et sélectionnent les meilleurs produits. « C’est un moment crucial. La réussite de la fête repose sur notre organisation et notre savoir-faire culinaire », explique Aïssata Kaboré, une mère de famille rencontrée au marché de Zogona.

Une fête entre traditions et défis économiques
Malgré l’enthousiasme, certaines clientes regrettent l’augmentation des prix. « Cette année, les coûts des condiments et du riz sont plus élevés, mais on fait avec. L’essentiel est de partager un bon repas en famille », résume Mariam Diallo.
Dans cette effervescence, une chose est sûre : l’Aïd El-Kebir demeure un moment de partage et de convivialité où les femmes, véritables piliers des festivités, assurent avec brio l’organisation des repas festifs.
Koudolba