Ouagadougou, a abrité les 03 et 04 avril 2025, un atelier crucial pour valider et diffuser une étude portant sur le diagnostic des textes juridiques qui entravent la pleine participation des femmes et des jeunes filles dans les processus de transition et de consolidation de la paix au Burkina Faso. L’initiative est du Réseau Ouest /Africain pour l’Édification de la Paix (WANEP-BF), en partenariat avec des organisations internationales telles que le PNUD, l’UNFPA et l’UNCDF, et avec le soutien financier du Fonds pour la Consolidation de la Paix.

Le Burkina Faso a fait de réels progrès dans la législation en faveur de l’égalité de genre. La Constitution du pays garantit l’égalité de tous les citoyens et protège contre les discriminations basées sur le sexe. Des textes comme le Code des personnes et de la famille ainsi que la loi sur les violences faites aux femmes illustrent l’engagement du pays à intégrer la question du genre dans ses politiques. Toutefois, malgré ces avancées, la représentation des femmes et des filles dans les instances de gouvernance et dans les processus politiques demeure insuffisante.

L’objectif de cet atelier était donc de faire un état des lieux de la législation existante et d’identifier les obstacles juridiques qui freinent la pleine participation des femmes dans la gouvernance et dans les processus de transition post-conflit.

L’étude a pour objectif de proposer des pistes de réforme pour une meilleure inclusion des femmes et des jeunes filles dans ces processus essentiels pour la paix et la stabilité du pays.

Plus précisément, l’atelier visait à examiner et valider l’étude sur les textes juridiques défavorables à la participation des femmes et des jeunes filles. En particulier, il s’agissait d’analyser le projet de document d’étude et apporter des suggestions pertinentes; discuter et commenter les propositions formulées dans le draft de l’étude; finaliser le document, en intégrant les conclusions et les recommandations des participants.
À l’issue de l’atelier, il était attendu que le draft de l’étude soit validé après avoir été examiné, commenté, et enrichi par les participants. Le document final devrait ainsi refléter les conclusions des discussions et servir de référence pour guider les réformes législatives et politiques nécessaires à une meilleure inclusion des femmes et des jeunes filles dans la gouvernance du Burkina Faso.

Les participants au nombre de 35, ont été des acteurs clés issus des ministères, de la société civile, des organisations féminines, ainsi que des experts en droits de l’homme et en genre, ainsi que de l’équipe du WANEP-BF.

Leur implication a été essentielle pour s’assurer que les résultats de l’étude soient représentatifs des préoccupations locales et des aspirations des femmes et des jeunes filles burkinabè.

Cet atelier a constitué une étape importante dans l’accompagnement du Burkina Faso vers une transition inclusive et pacifique. L’objectif final est de permettre aux femmes et aux jeunes filles de jouer un rôle de premier plan dans la consolidation de la paix, de manière à garantir que les processus de décision reflètent pleinement leurs réalités et leurs aspirations. En travaillant ensemble, les parties prenantes de cet atelier espèrent poser les bases de réformes législatives qui ouvriront la voie à une participation plus significative des femmes dans la gouvernance et le processus de paix.
Horossi