Vatican, samedi 26 avril 2025
Dans une cérémonie empreinte de sobriété et d’émotion, le pape François a été inhumé cet après-midi à Rome, au cœur de la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des plus anciennes églises mariales de la ville éternelle. Un dernier hommage solennel a été rendu à celui qui aura marqué profondément l’histoire de l’Église catholique.
De nombreux chefs d’État, souverains, représentants religieux et personnalités de haut rang étaient présents pour saluer la mémoire du 266ᵉ pape de l’Église catholique. Parmi eux, on notait la présence du président italien Sergio Mattarella, du roi Philippe VI d’Espagne, du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, du secrétaire général des Nations unies António Guterres, ainsi que des délégations officielles venues du monde entier, témoignant de l’aura universelle du pontificat de François.
Le corps du pape repose désormais dans une tombe simple, sur laquelle est gravé en latin un unique mot : « Franciscus », conformément à son désir d’humilité.
Un symbole du pouvoir détruit : la chevalière du pêcheur
Fait notable, la chevalière du pêcheur, symbole traditionnel du pouvoir papal, n’a pas été conservée dans le cercueil du souverain pontife. Comme le veut un rituel séculaire, elle a été détruite après sa mort. L’anneau en argent doré, que François avait choisi par modestie dès sa messe d’intronisation le 19 mars 2013, a été entaillé par le camerlingue, le cardinal Kevin Farrell, afin de marquer officiellement la fin de son pontificat.
Ce geste, chargé de signification, rappelle que l’anneau, représentant Saint Pierre — premier pape de l’Église —, servait autrefois à sceller les documents officiels du Vatican. Depuis le XIIIᵉ siècle, cette tradition immuable accompagne chaque succession papale.
Toutefois, dans la vie quotidienne, le pape François préférait porter l’anneau de son ordination épiscopale, reçu en 1992 lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires.
Un successeur attendu
La destruction de l’anneau ouvre ainsi symboliquement la voie à l’élection du 267ᵉ pape de l’histoire. Le conclave sera convoqué prochainement, dans un climat de recueillement mais aussi d’attente quant aux orientations futures de l’Église catholique.
À Rome, dès ce dimanche, les fidèles affluent déjà pour prier sur la tombe du pape François, saluant une dernière fois celui qui, par son humilité, sa simplicité et son engagement auprès des plus vulnérables, aura profondément transformé l’image du pontificat au XXIᵉ siècle.
