Bamako : le suicide d’Awa Diarra, un cri de détresse qui interpelle toute la société

0
81
Awa Diarra, élève en classe de Terminale, s'est donnée la mort, à cause du manque "d'amour" des siens. Toute la société edt interpellée

Bamako, 24 avril 2025 

Le Mali est en deuil, profondément secoué par la disparition tragique d’Awa Diarra, une élève en classe de Terminale Sciences Exactes au Complexe Scolaire et Universitaire Privé Bagnélé Diarra. Le 24 avril dernier, la jeune fille s’est donnée la mort en se jetant du quatrième étage de son établissement scolaire. Un acte désespéré qui met en lumière la détresse psychologique silencieuse que vivent de nombreux jeunes.

Dans son sac, une lettre d’adieu bouleversante a été retrouvée. Des mots lourds de souffrance y expriment un profond mal-être, une quête inassouvie d’amour, de reconnaissance, et un sentiment d’abandon douloureusement ressenti :

« J’ai tellement essayé de mériter ton regard, de gagner ton amour. Mais regarde le gouffre dans lequel je suis tombée. La vie ne m’a rien donnée. Mes parents m’ont abandonnée. La société m’a blessée. Mes amis m’ont trahie… Je vous aime. »

Au-delà de l’émotion suscitée, ce drame soulève des questions essentielles. Awa était, selon certains témoignages, confrontée à une pression familiale et scolaire intense, sans accompagnement psychologique. D’autres évoquent des troubles mentaux liés à un « mal mystérieux », renforçant l’urgence d’une meilleure prise en charge de la santé mentale des jeunes.

Un appel à l’amour, à la bienveillance et à l’écoute

La mort d’Awa n’est pas un simple fait divers. C’est un signal d’alarme. Elle révèle un vide affectif et un manque d’écoute dans notre société, en particulier dans les familles et les environnements éducatifs. Combien de jeunes, aujourd’hui, souffrent en silence sans jamais oser demander de l’aide ? Combien vivent dans l’ombre du rejet, du jugement ou de l’indifférence ?

Plus que jamais, il est urgent de bâtir une société fondée sur l’amour, la compréhension et le dialogue. Les enfants et les adolescents ont besoin d’attention, de valorisation, d’un cadre sécurisant et empathique. Ils ne demandent pas la perfection, mais simplement d’être vus, entendus, aimés.

Ce drame doit nous engager collectivement : familles, enseignants, autorités, médias, leaders d’opinion. Il faut ouvrir des espaces d’écoute, intégrer le soutien psychologique dans nos écoles, briser les tabous autour de la santé mentale, et enseigner l’empathie dès le plus jeune âge.

Pour que plus jamais une Awa ne se sente seule au point de choisir l’irréparable.

Source: Maliweb

FasoAmazone.net

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.