🌿 Formation en culture hors sol à Bondoukuy : Mme Marceline Coulibaly/Zaoua, une Amazone engagée pour l’autonomisation des femmes et des jeunes

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L’Amazone, Marcelline Coulibaly /Zaoua, présidente de l’association Nidjomoussi, promotrice de la culture hors sol dans la commune de Bondoukuy

Bondoukuy, 30 mai 2025 (FasoAmazone.net)

À la tête de l’Association N’Djoumoussi des femmes de Bondoukuy, Mme Marceline Coulibaly/Zaoua est l’une des figures emblématiques de l’agriculture innovante au féminin au Burkina Faso. Engagée dans la promotion de la culture hors sol et du jardinage bio, elle nous parle de la formation qu’elle organise le samedi 13 juin 2025, à Bondoukuy, dans la région du Mouhoun et des ambitions de son association.

I. Présentation et Contexte

FasoAmazone.net : Pouvez-vous vous présenter ainsi que l’Association N’Djoumoussi ?
Je suis Marceline Coulibaly/Zaoua, présidente de l’Association Nidjomoussi des femmes de Bondoukuy. Notre association regroupe des femmes rurales engagées dans le développement local, à travers l’agriculture durable, la transformation agroalimentaire, l’artisanat et la solidarité féminine.

Qu’est-ce qui vous a motivée à promouvoir la culture hors sol au profit de plus une cinquantaine de femmes et jeunes de Bondoukuy ?
Nous sommes confrontĂ©es Ă  des terres de moins en moins fertiles et Ă  un climat imprĂ©visible. La culture hors sol est une alternative innovante qui nous permet de produire sainement, avec peu d’espace, et d’assurer notre sĂ©curitĂ© alimentaire tout en crĂ©ant des sources de revenus pour les femmes.

Quelle est l’importance de cette initiative pour les femmes et les jeunes ?
Elle redonne de l’espoir. Elle permet à de nombreuses femmes et jeunes, y compris ceux qui n’ont pas accès à la terre, de produire des légumes bio à domicile ou en coopérative, de se nourrir sainement, et surtout de devenir autonomes économiquement.

II. À propos de la formation du 13 juin 2025

Quelles sont les grandes lignes de la formation ?

Nous aborderons la mise en place de pépinières, les techniques de culture en sacs, en bacs et sur tables, l’entretien des potagers bio, les techniques d’arrosage économique, la lutte biologique contre les ravageurs, la récolte, la production en quantité, la transformation, la conservation, et même les stratégies de vente locale et de distribution.

Pourquoi avoir choisi le thème de l’autonomisation des femmes et jeunes ?
Parce que c’est la clĂ©. Le thème : « Formation en culture hors sol : Renforcer l’autonomisation Ă©conomique et alimentaire des femmes et des jeunes de la commune de Bondoukuy » reflète notre vision. Quand une femme est autonome, c’est toute la communautĂ© qui en bĂ©nĂ©ficie.

Combien de participants attendez-vous ?
Nous attendons entre 50 et 70 participantes et participants, principalement des femmes, mais aussi quelques jeunes hommes. Le critère principal est la motivation, l’engagement à mettre en pratique et à diffuser les connaissances acquises.

III. Impacts attendus et perspectives

Quels résultats attendez-vous à l’issue de la formation ?
Nous voulons voir naître des micro-potagers bio dans chaque cour, des groupements de femmes qui produisent et vendent, et des leaders communautaires capables de former à leur tour d’autres femmes. C’est un effet boule de neige.

Comment assurerez-vous le suivi ?
Un comité local de suivi sera mis en place. Il sera appuyé par des techniciens partenaires et nous organiserons des visites périodiques dans les sites des participantes, avec l’appui de l’association et de nos partenaires.

Pourquoi la culture hors sol est-elle un levier d’autonomisation durable ?
Parce qu’elle est accessible, productive, écologique et rentable. Elle ne dépend pas des saisons, elle protège la terre, et elle permet une indépendance économique réelle avec peu de moyens.

IV. Partenariat et visibilité

Quel rôle joue le média FasoAmazone.net dans cette action ?
FasoAmazone.net, est notre voix, notre relais. C’est grâce à lui que notre initiative sort du cadre local pour toucher d’autres femmes à travers le pays. Il valorise nos actions, documente nos progrès et nous met en lien avec de nouveaux partenaires.

Qu’attendez-vous des autres médias et partenaires ?
Nous attendons du soutien, de la visibilité, et des accompagnements techniques et financiers. L’État, les ONG, les radios locales, les mairies, tous ont un rôle à jouer pour amplifier ce type d’initiatives de terrain.

V. Mot de la fin

Quel message voulez-vous adresser Ă  la population ?
Je dis aux femmes : croyez en vous ! À la jeunesse : osez innover ! Et à tout le Burkina Faso : l’agriculture de demain peut être propre, accessible et féminine. Soutenons ensemble cette transition. La culture hors sol, ce n’est pas un luxe, c’est une solution durable pour notre souveraineté alimentaire.

Remerciements et mots de fin?
Merci à tous nos partenaires, à monsieur le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, monsieur Babo Pierre Bassinga, au parrain monsieur Coulibaly H Patrice, à la co-marraine, madame Cécile Sirima, à monsieur le formateur, l’expert agro-écologue, monsieur Gaston Bakoye Soulama, aux différents médias, à la « COSDA », à  « Eau Élite », aux braves femmes et aux membres de l’association Nidjomoussi, aux jeunes, aux autorités locales publiques et du privées, et à la population de Bondoukuy.

Interview réalisée par Horossi FasoAmazone.net

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