L’ancienne 2e Dauphine du concours Miss Universités Burkina 2025, Daphney OUEDRAOGO, sort du silence eu égard à certains gestes maladroits le jour de l’élection Miss universités et présente publiquement ses excuses. Dans une déclaration empreinte d’émotion et de sincérité, elle revient sur les faits qui ont suscité la controverse et exprime son profond regret. Une prise de parole attendue, entre responsabilité et volonté d’apaisement.
« Il faut parfois tomber pour apprendre à se relever avec plus de grâce. »
Bonsoir à toutes et à tous,
C’est avec un profond sentiment de responsabilité que je prends aujourd’hui la parole, non pas en tant qu’ancienne dauphine, mais en tant que jeune femme burkinabè consciente de ses actes, de ses valeurs et de ses rêves.
Je m’adresse d’abord à toutes celles et ceux qui ont cru en moi, qui m’ont soutenue avec affection, fierté et espérance que ce soit de près ou de loin. À ma famille, à mes proches, et en particulier à ma mère de cœur, Adja Ouédraogo, je vous présente mes plus sincères excuses. Ma réaction, aussi humaine soit-elle, vous a blessés, et pour cela, je suis profondément désolée.
Je m’excuse également auprès du jury, du comité d’organisation, du promoteur de Miss Université, ainsi qu’auprès de mes deux sœurs de couronnement, pour l’attitude que j’ai eue en cette soirée si importante. Je reconnais que ne pas avoir su maîtriser mes émotions, quitter la scène prématurément, et ne pas sourire lors des photos officielles ont été des gestes déplacés, indignes du rang que l’on m’avait confié.
Je présente aussi mes excuses au peuple burkinabè, et particulièrement à la jeunesse qui m’avait prise en exemple. Votre déception a été grande, je le sais. Ce n’était ni une volonté de défier les règles, ni un mépris des valeurs de notre culture. C’était une réaction spontanée, émanant d’une jeune fille submergée par ses émotions, dans un moment de confusion intérieure.
Mais permettez-moi de vous dire ceci, du fond du cœur :
Mon ambition ne s’est jamais arrêtée à une couronne ou à une écharpe.
Ce concours n’était qu’une étape, non une finalité. Être dauphine m’a offert une tribune, mais être fille du pays des Hommes intègres me donne une mission bien plus grande : celle d’agir, d’inspirer, de construire.
Je suis toujours cette jeune femme ambitieuse, travailleuse, respectueuse et déterminée, qui croit aux valeurs d’excellence, de dignité, de service et d’intégrité. Cette erreur me permet aujourd’hui de grandir, d’apprendre, et surtout, de revenir avec plus de sagesse et d’humilité.
Je m’engage donc, avec ou sans titre, à continuer les actions sociales qui me tiennent à cœur, à m’impliquer activement dans la cause des jeunes filles, de l’éducation et de la culture, et à contribuer, par mes moyens, au développement de notre chère nation, le Burkina Faso.
À celles et ceux qui m’ont jugée sans connaître mon cœur, je ne vous en veux pas. Je comprends. Mais j’espère qu’avec ce message, vous verrez aussi l’être humain derrière l’image, la fille derrière l’erreur, et la volonté derrière le silence.
Que Dieu nous bénisse tous, et bénisse le Burkina Faso. 🇧🇫
Avec respect,
Daphney OUEDRAOGO
Miss Universites Burkina Faso
Adja Ouedraogo
