Quand l’ignorance tue : ces crimes absurdes qui interpellent nos consciences

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A Salfo, artiste musicien ivoirien engagé panafricain

Ceci est un message fort digne d’intérêt de l’artiste musicien ivoirien, A. Salfo,  vedette de la chanson panafricaine qui attire l’attention sur des dérives de l’ignorance sur les hônnettes citoyens. Lisez sa reflexion ci dessous, svp.

Au nom de convictions qu’ils ne comprennent souvent pas, des individus ôtent la vie à des penseurs, des écrivains, des chefs d’État. Un point commun relie ces crimes : l’ignorance. Retour sur des faits bouleversants qui démontrent que la haine ne naît pas de la connaissance, mais bien de son absence.

Introduction : L’ignorance comme arme de destruction

Dans l’histoire contemporaine de l’Égypte, des figures majeures ont été assassinées au nom d’idéologies dont les auteurs ne maîtrisaient ni les fondements ni les implications. L’ancien président Anouar Sadate, le prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz, les intellectuels Faraj Foda et bien d’autres ont payé de leur vie pour avoir osé penser, écrire, débattre. Mais ce qui frappe, au-delà de la violence de leurs morts, c’est l’ignorance abyssale de ceux qui ont exécuté ces crimes.

1. Sadate : tué pour une “laïcité” incomprise

Lors du procès du meurtrier du président Anouar Sadate, le juge lui pose une question simple : pourquoi avez-vous tué le président ? La réponse est glaçante : « Parce qu’il était laïc. » Quand le juge demande ce que signifie “laïc”, le criminel répond : « Je ne sais pas. »
Ce vide intellectuel illustre une dérive idéologique où les mots sont brandis comme des armes, sans jamais être compris.

2. Mahfouz : poignardé pour un livre jamais lu

Naguib Mahfouz, icône de la littérature arabe, a échappé de peu à la mort en 1994 après une tentative d’assassinat. Son agresseur l’accusait d’avoir blasphémé dans son roman Les enfants de notre quartier. Interrogé par le juge, l’homme avoue qu’il n’a jamais lu le roman en question. Il ne faisait que répéter des accusations entendues ailleurs, sans réflexion personnelle. Ce qui aurait pu être une critique littéraire est devenu un acte barbare, sans fondement rationnel.

3. Faraj Foda : tué par un homme illettré

Faraj Foda, écrivain et penseur laïc, a été assassiné par un groupe extrémiste. Le principal accusé a affirmé que Foda était un “infidèle”, car ses livres contredisaient la foi. Or, au tribunal, il avoue ne savoir ni lire ni écrire. Il n’avait donc jamais lu une ligne de Foda. Il avait simplement suivi une idéologie aveugle, sans jamais chercher à comprendre la pensée de l’homme qu’il a tué.

4. L’ignorance, carburant de la haine

Ces histoires ne sont pas des cas isolés. Elles révèlent un phénomène global : l’instrumentalisation de l’ignorance. Ce n’est pas la foi, la politique ou la culture qui tuent, c’est l’exploitation de la méconnaissance de ces domaines. La haine, qu’elle soit religieuse, politique ou sociale, ne s’épanouit jamais dans les bibliothèques.

Reflexion de A. Salfo, artiste musicien panafricain.

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