Du dialogue à l’action, les femmes prennent le leadership pour influencer les politiques publiques au Burkina Faso. Elles sont venues de quatre régions du Burkina Faso, fortes de leurs expériences, déterminées à faire entendre leur voix. Du 17 au 20 juin 2025, 35 représentantes d’organisations féminines se sont retrouvées à Koudougou pour participer à un atelier stratégique en deux phases, organisé par le Réseau Ouest-Africain pour l’Édification de la Paix (WANEP-BF), avec le soutien du PNUD, de l’UNFPA, de l’UNCDF, et un appui financier du Fonds pour la consolidation de la paix.
L’objectif est de renforcer le rôle des femmes dans les processus de gouvernance, de transition et de consolidation de la paix, dans un contexte national marqué par de profondes mutations sociopolitiques.
Un plan d’action pensé par les femmes, pour les femmes
Les 17 et 18 juin, les participantes ont co-construit un plan de plaidoyer ambitieux. Issues de structures de base, de réseaux nationaux et de collectivités locales, elles ont identifié les freins à la participation politique des femmes et formulé des propositions concrètes à travers une théorie du changement, des résultats mesurables et des messages clés.
Ce document de travail se veut un outil d’influence pour faire évoluer les politiques publiques vers une meilleure inclusion des femmes dans la gouvernance locale et nationale.
Validation participative et engagement durable
Les 19 et 20 juin, à Dima Hôtel, une nouvelle étape décisive a été franchie : l’atelier de validation. Les échanges francs et constructifs ont permis d’amender le document initial, de l’enrichir collectivement et de valider un plan d’action finalisé, accompagné de la mise en place d’un comité de suivi.
Ce comité, composé de représentantes élues, aura pour mission de veiller à l’implémentation du plan, à sa diffusion, et à la mobilisation des partenaires et autorités concernées.
Cap sur la solidarité féminine et la transformation sociale
Au cœur des discussions, la nécessité de renforcer les coalitions féminines locales, d’asseoir une synergie d’action durable entre les réseaux, et de garantir un suivi rigoureux des engagements pris. Animés par une experte en genre, les travaux ont mis en lumière l’importance de bâtir des alliances fortes pour faire bouger les lignes.
Le document final, qui sera rendu public dans la semaine, marque une étape majeure dans la lutte pour l’égalité et la paix. Il s’inscrit dans une dynamique plus large visant à réduire les inégalités de genre, à renforcer la résilience des femmes face aux crises, et à leur garantir une pleine participation à la construction d’un Burkina Faso pacifique et équitable.
Koudolba
