Médecine traditionnelle : « Une source d’espoir pour la santé mondiale », selon Kadidia Dianda

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Kadidia Dianda, Tradi-praticienne à au quartier Tanghin de Ouagadougou

Praticienne de la médecine traditionnelle au Burkina Faso, Kadidia Dianda perpétue un savoir hérité de sa grand-mère maternelle. Dans un entretien accordé à FasoAmazone.net ce mercredi 25 juin 2025, elle partage sa vision d’une médecine ancestrale qu’elle considère comme une source d’espoir pour améliorer la situation sanitaire mondiale.

Si se dans le quartier Tanghin, c’est au secteur 17 , dans l’arrondissement 04 de la ville de Ouagadougou, Dame kadidia Dianda fait partie des professionnels, qui ont osé faire le pas, en s’investissant dans la valorisation des connaissances ancestrales en pharmacopée.

 » C’est pratiquement 20 ans de cela, plus précisément en 2005, que je suis dans les soins de la médecine traditionnelle. Je suis née trouvé que mes parents exerçaient la médecine traditionnelle, et c’est avec ma grande mère maternelle, que j’ai beaucoup acquise des connaissances sur la médecine traditionnelle » a -t-elle expliqué.

La Tradi thérapeutique à côté de ses produits

Commerçante au début, elle exerce aujourd’hui avec enthousiasme cette activité de la médecine traditionnelle.

Après avoir été pendant plusieurs années, secrétaire générale du réseau de Centre des tradi-praticiens du centre, elle est aujourd’hui promotrice d’un centre de soins traditionnels , dénommé, Centre  » Sougre Nooma Soins » situé à Tanghin.

Surnommée la pédiatre traditionnelle, madame Dianda Kadidia arrive à soigner les enfants à base des feuilles, des écorces,des racines, des graines et des fleurs des plantes médicinales.

 » Les enfants souffrantes, que je reçois le plus ici, se sont les enfants qui souffrent de la micose, des enfants qui ont des maux de ventre, des infections et aussi les enfants qui souffrent du paludisme », a-t-elle fait savoir, avant de préciser qu’avec son expertise, elle parvient à soigner des adultes qui souffrent de plusieurs pathologies comme les hémorroïdes, la colopathie, les maux de ventre les maladies des femmes et bien d’autres.

Trois catégories de produits se trouvent au centre Sougre Nooma Soins.
Il ya des produits sous forme de poudre, de liquide et des tisanes.

La technique pour obtenir des produits sous forme de poudre consiste à cueillir d’abord les feuilles, les racines, les graines où les fleurs des plantes médicinales. Ensuite on les lave très bien et on les faits sécher avec une grande précaution, pour préserver les vertus thérapeutiques et par la suite on les transforment et emballer dans des sachets tout en expliquant sur une notice le dosage.
les mêmes règles d’hygiène sont observées dans le processus de fabrication
pour les produits en liquide.
Les tisanes sont soigneusement cueillies traitées et déposées en tas sur les rayons de sa pharmacie.

La Tradi-thérapeute Dianda Kadidia dans sa boutique pharmaceutique

Selon les dires de madame Dianda, la médecine traditionnelle est considérée aujourd’hui comme un secteur de référence en matière de santé publique au Burkina Faso.

 » Aujourd’hui, ils ya nos collègues tradis-praticiens, qui reçoivent du gouvernement via le ministère de la santé les autorisations d’exercer la médecine traditionnelle, aussi certains de nos produits sont en phase d’analyse au laboratoire pour être homologués et administrés aux patients sans oublier les formations que nous recevions de la part de nos autorités. » Se réjouit dame Dianda.

Pour elle la médecine traditionnelle constitue une source d’espoir pour les efforts visant à améliorer la situation sanitaire dans le monde.

C’est pourquoi madame Dianda Kadidia salut à haute et intelligible voix, la récente initiative présidentielle, visant à doter chaque province d’un bosquet abritant des plantes médicinales et dont le lancement officiel a été donné ce 14 juin 2025 dans la commune rurale de Guiba c’est dans la province de Zounweogo chef lieu Manga, région du Centre Sud.

Dianda Kadidia

 » Cette mesure présidentielle, va nous aider à retrouver en abondance les plantes médicinales qui, il faut le souligner étaient en cours de disparition. Et j’invite sincèrement la population à adhérer à la dynamique du chef de l’État plantant non seulement dans des bosquets qui seront choisis par les autorités, mais aussi de planter et d’entretenir les plantes médicinales chez eux » suggère madame Dianda Kadidia praticienne de la médecine traditionnelle.

Aujourd’hui l’efficacité de la médecine traditionnelle n’est plus à démontrer et selon l’OMS l’organisation mondiale de la santé, 80% de la population africaine préfère avoir recours à la médecine traditionnelle pour ses besoins sanitaires.

Et dans plusieurs Etats africains, la médecine traditionnelle est considérée comme un secteur de référence en matière de santé publique. En en ce sens qu’elle permet aux Etats de renforcer leurs services préventifs et curatifs et aussi de résoudre le problème de la forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour l’appauvrissement en médicaments dit essentiels.

Pascal K.

FasoAmazone.net

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