En pleine période de vacances scolaires, les vendeurs de livres de la capitale burkinabè tirent la sonnette d’alarme. À Paspanga, Mathias Compaoré, libraire de rue depuis 35 ans, témoigne d’un marché en berne, marqué par une chute notable de la fréquentation et des ventes.
Ils sont nombreux à Ouagadougou, des personnes qui s’adonnent comme métier, la vente des livres, romans.
En cette période des vacances scolaires, une équipe de reportage de FasoAmazone.net a rencontré Mathias Compaoré un vendeur des livres et romans à Paspanga, ce lundi 14 juillet 2025. Et le constat qui se dégage est que le marché est morose .
Mathias Compaoré, la quarantaine bien révolue, exerce le métier de la vente de livres et romans il ya de cela 35 ans.
Situé au quartier paspanga non loin de la gendarmerie nationale,
Mathias Compaoré explique que son attachement à la lecture, à la littérature et son rêve de devenir un libraire est une longue histoire.

» J’ai eu la chance de lire pas mal d’auteurs africains très tôt et à mon jeune âge, et quand on grandi avec ce genre de référentiel on devient amoureux de la lecture. Et c’est de là qu’est parti tout mon attachement à la littérature et la vente des romans » a-t-il expliqué.
Grand libraire, Mathias Compaoré dispose aujourd’hui une librairie riche d’une collection de milliers de livres, d’auteurs d’Afrique subsaharienne, du Maghreb des Caraïbes de la diaspora et autres.
Monsieur Compaoré soutient que la plupart de ces livres proviennent des maisons d’éditions ou les auteurs eux mêmes.
» Chez moi mes romans sont de qualité, je ne vends pas de la contre façon ou des romans piraté » a-t-il fait savoir.
S’agissant des livres monsieur Compaoré affirme que ces livres sont en conformités avec les programmes scolaires de notre pays.

Quant à la clientèle, Mathias Compaoré dit qu’il a une clientèle fidèle extrêmement diversifiée.
» La plupart de mes clients sont les lycéens, les collégiens, les étudiants, les fonctionnaires, les retraités bref les passionnés de la lecture » a-t-il dit, tout en mentionnant que les prix de ses articles vont de 700 en allant, ça dépend du type d’ouvrage que désir le client.

Pour Abdoulaye Kaboré lui apprecie les qualités de Mathias Compaoré, il dit se procurer ses romans toujours chez Mathias Compaoré, pour lui Mathias Compaoré se distingue des autres libraires par son accueil chaleureux, sa convivialité, son écoute attentive et surtout la qualité de ces œuvres.
« C’est un grand monsieur qui dispose des ouvrages de qualité et en stock suffisant et les œuvres qu’il vend répond aux besoins de la grande majorité de ses clients » se réjouit Abdoulaye Kaboré.
L’inconvénient du métier de la vente des livres selon Mathias Compaoré, c’est surtout la commercialisation des livres piratés.
« Vraiment nous demandons aux bonnes volontés et à l’État de nous aider à débusquer ces fossoyeurs et de les punir à la hauteur de leurs forfait » a déclaré monsieur Compaoré.

Autre inconvénient, c’est la baisse drastique de l’engouement au tour de la lecture au Burkina Faso, pour Mathias Compaoré avec l’avènement de l’Internet les gens s’intéressent peu à la lecture, une chose qui refroidie le marché du livre physique.

« aimer les livres, c’est aimer les lires mais c’est aussi aimer en parler » disait l’écrivain Pascal Pia.
Et pour susciter un engouement au tour de la lecture surtout pour les jeunes, Mathias Compaoré estime que cela doit commencer par les parents.
» Moi je trouve, que si nous voulons que nos enfants s’intéressent et s’adonnent à la lecture, il faut que nous adultes et parents aimons aussi lire, là cela va piquer la curiosité des jeunes » a laissé entendre.
Pour lui le monde de la culture doit rejoindre le monde de l’éducation.
Pascal K.