Personnes atteintes de troubles mentaux à Ouagadougou : la Police Municipale en première ligne pour une prise en charge humaine

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SOS pour cette femme atteinte de troubles mentales a Ouagadougou

Dans le tumulte quotidien de la ville de Ouagadougou, une réalité silencieuse persiste : la présence visible et croissante de personnes atteintes de troubles mentaux dans les rues. Ces individus, souvent jeunes, marginalisés, sans soutien familial ni accès aux soins, représentent un défi majeur de santé publique et de sécurité urbaine.

Face à cette situation, la Police Municipale de Ouagadougou, à travers sa Direction de la Sécurité Publique (DSP), joue un rôle crucial et souvent méconnu. Chaque semaine, des agents municipaux se mobilisent pour identifier, approcher et accompagner ces malades vers des structures sanitaires adaptées. Une démarche qui allie protection, écoute et dignité humaine.

Des chiffres qui parlent

Selon le Service de l’Information et de la Communication de la Police Municipale :

  • En 2024, 208 malades mentaux ont été assistés.
  • Entre janvier et mars 2025, ce sont déjà 82 personnes qui ont bénéficié de l’intervention des équipes, soit une moyenne de 4 cas par semaine.

Derrière ces chiffres, des vies humaines sauvées, des dangers évités, et des familles parfois réunies grâce à l’action combinée des agents municipaux, des professionnels de santé mentale, et de structures communautaires engagées.

Un problème de santé publique à plusieurs dimensions

La présence non encadrée de personnes atteintes de troubles mentaux dans l’espace public pose des risques :

  • Pour les malades eux-mêmes, souvent victimes de violences, d’accidents ou d’abandon.
  • Pour la population, en raison de comportements imprévisibles liés à l’absence de traitement ou de suivi.

La rupture familiale et le manque de prise en charge médicale adaptée créent un cycle d’exclusion sociale aggravé par le manque de ressources ou la stigmatisation des troubles mentaux.

🤝 Une réponse fondée sur la collaboration

Les interventions de la Police Municipale s’inscrivent dans une dynamique partenariale, impliquant :

  • Les familles, souvent dépassées mais centrales dans le processus de réintégration ;
  • Les centres de santé mentale pour le diagnostic, le traitement et le suivi ;
  • Les acteurs sociaux et communautaires, pour l’accompagnement et la réinsertion.

Cette chaîne d’acteurs est essentielle pour garantir que les actions policières ne soient pas seulement coercitives, mais humaines, préventives et inclusives.

Implications et pistes de renforcement

La situation met en lumière plusieurs enjeux cruciaux pour le pays :

✅ Renforcement des infrastructures psychiatriques (centres d’accueil, lits d’hospitalisation, personnel spécialisé)

✅ Campagnes de sensibilisation contre la stigmatisation des malades mentaux

✅ Création de cellules sociales de proximité dans les arrondissements

✅ Appui aux familles démunies pour le traitement de leurs proches

✅ Suivi post-hospitalisation pour éviter les rechutes dans la rue

📞 Contacts utiles pour signalements ou assistance

  Ligne verte (MOOV et TELECEL uniquement) : 80 00 11 03

WhatsApp : 00 83 41

🧠 Conclusion : une responsabilité collective

La question des personnes atteintes de troubles mentaux ne relève pas uniquement de la police ou du système de santé. Elle est l’affaire de toute la société : familles, citoyens, autorités locales, ONG, associations de santé mentale et communautés religieuses.

➡️ Chacun peut agir : signaler un cas, accompagner une personne, soutenir une famille, briser le silence autour de la maladie mentale.

À travers ses interventions, la Police Municipale de Ouagadougou rappelle que la sécurité publique ne se limite pas au maintien de l’ordre, mais inclut aussi la protection des plus vulnérables et la restauration de la dignité humaine.

FasoAmazone.ne

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