Au Burkina Faso, la culture maraîchère occupe une place prépondérante dans les activités agricoles en tant qu’activité économique et source de création d’emplois pour les paysans et les citadins. Le maraîchage contribue dans l’économie des ménages, elle contribue de manière substantielle au renforcement de la sécurité alimentaire. Safi Kaboré une étudiante au département de philosophie à l’université Joseph Ky Zerbo a fait la culture maraîchère notamment la laitue et l’oseille une opportunité agricole rentable.

Produire de la salade peut être une source de revenus intéressante pour les personnes sans emplois, Safi Kaboré une étudiante à l’université Joseph ky zerbo en est une modèle de réussite.
C’est au barrage numéro un (1) de Ouagadougou en face du marché de bétail de Tanghin au secteur 17 dans l’arrondissement 04 de la ville de Ouagadougou que se trouve le jardin maraîcher de Safi Kaboré.
Sur les lieux, elle n’est pas la seule d’autres jeunes y compris des personnes âgées s’activent pour offrir des légumes et autres produits verts aux ouagavilois.

C’est après l’obtention de sa licence en philosophie à l’université Joseph Ky Zerbo en 2022 et par le biais d’une de ses camarades que Safi Kaboré a eu son jardin.
Elle consacre tout son temps la journée dans son jardin.
Son choix s’est basé sur la production de la laitue et l’oseille.
Et pourquoi se limiter à la culture de ces deux types de produits exclusivement?
La jeune jardinière explique qu’en cette période de saison pluvieuse, c’est le moment propice de la laitue et de l’oseille , elles sont très rentables et faciles à écouler.
La plante évolue vite et la production peut se faire entre 25 à 30 jours.
» Moi j’ai choisi, pour ces deux variétés car leur production est rapide et très bénéfique » a-t-elle déclaré, elle précise qu’en un (01) mois on peut déjà récolter la laitue ainsi que l’oseille, c’est très profitable.
» Cette activité me permet de générer des revenus, je vends une planche entre 8000f et 10000f , si c’est en saison chaude c’est entre 15000f et 20000f , quant à l’oseille, elle est vendue entre 3000f et 4000f la planche », a-t-elle confié. Sa clientèle est une catégorie de grossistes qui viennent acheter et ensuite repartir vendre avec les restauratrices et les ménages.

Selon notre cultivatrice, la culture de la laitue et celle de l’oseille nécessite une bonne préparation du sol avec du compost, donc un sol bien drainé avec un arrosage régulier et une bonne gestion de l’ombre pour éviter les brûlures.
» Ici moi j’utilise un arrosoir, pour arroser mon jardin, c’est une technique efficace, car sa permet de contrôler la quantité d’eau utilisée sur les planches favorisant ainsi la productivité des cultures » a-t-elle fait savoir, avant d’ajouter qu’en cette période des pluies, elle arrose une seule fois par jour, pourtant en saison sèche elle peut arroser deux (2) à trois (3) fois par jour.

En ce qui concerne les difficultés rencontrées, la jeune jardinière a mentionné le besoin d’équipements de travail, la disponibilité du compost et l’attaque des chenilles et autres insectes sur les plantes.
» Ici notre problème, c’est l’eau, c’est vrai en cette période de pluie on a pas de problème d’eau, mais on est confronté à des inondations puisque nous sommes sur le lit du barrage et on est pas à l’abri des inondations suite à des pluies diluviennes, « se désole Safi Kaboré.
En ce qui concerne les attaques des chenilles et autres insectes, Safi explique que grâce à l’encadrement des techniciens praticiens de l’agriculture, elle parvient à protéger son jardin contre les parasites grâce à l’utilisation des pesticides bio, ou homologués.
» On m’a conseillé d’utiliser les pesticides bio ( persticides fait à base des plantes et sans effet secondaire sur l’homme) ou des persticides homologué, car ce qui n’est pas homologué est dangereux pour la plante, le producteur et le consommateur. » A-t-elle conclu.
Pascal K.