🌿 🤢 Un canal longtemps perçu comme une simple infrastructure d’évacuation pourrait bien devenir l’un des symboles du renouveau urbain de Ouagadougou. Mahamadi Ouédraogo, plus connu sous le nom de Mdi, dévoile une vision audacieuse de transformation du canal qui prend sa source à la ZAD et traverse Kalgondé, Boins-yaré et l’Université de Ouagadougou, avant de se jeter dans la réserve naturelle de Bangr-Weoogo.

L’originalité de ce projet ? Il s’appuie sur les puissantes capacités de l’intelligence artificielle (IA) pour modéliser un aménagement moderne, écologique et citoyen. Ce canal, aujourd’hui confronté à des problèmes d’insalubrité, d’inondations et d’occupation anarchique, pourrait demain devenir un corridor vert multifonctionnel au cœur de la capitale.
Un rêve urbain à portée de clic
Grâce à des outils d’IA, Mdi a généré une visualisation dynamique du projet. La modélisation prend en compte les contraintes du terrain, les zones à risques, la végétation existante et surtout, les besoins des habitants. Le projet prévoit pistes cyclables, promenades piétonnes, espaces verts, ponts de franchissement, aires de détente, ainsi que des dispositifs pour la rétention et la dépollution des eaux.

« Ce canal relie des pôles majeurs : zones industrielles, quartiers populaires, université, et réserve naturelle. Il mérite qu’on s’y intéresse sérieusement », déclare Mdi.
Au-delà de l’innovation technologique, c’est une approche inclusive et durable que propose Mdi : une ville qui réintègre ses cours d’eau dans la vie quotidienne des citoyens. Pour lui, l’IA n’est qu’un outil au service d’une vision plus large : celle d’une ville verte, participative et résiliante.

Une idée qui dépasse Ouagadougou
Ce projet n’est pas un coup d’essai pour Mdi. L’activiste urbain est aussi connu pour son initiative de nettoyage participatif à Karpala baptisée « L’armée citoyenne ». Il invite désormais les autorités municipales, les urbanistes, les ONG et les citoyens à s’approprier cette vision et à construire ensemble un futur urbain harmonieux.
Et pourquoi s’arrêter là ? Ce rêve de canal transformé pourrait inspirer d’autres villes du Burkina Faso à repenser leurs propres infrastructures hydrauliques comme leviers de bien-être social et de lutte contre le changement climatique.
FasoAmazone.net
Hamza Jean Baptiste