Clap de fin pour le Projet de développement de la filière noix de cajou dans le bassin du Comoé. Lancé il y a quelques années, ce programme a atteint un taux de réalisation de 95 %, avec un impact majeur sur l’autonomisation des femmes entrepreneures rurales.
Financé par un prêt concessionnel de la Banque africaine de développement et un don de l’African Development Fund, le projet a doté les productrices de compétences techniques en culture durable, d’un meilleur accès au crédit, ainsi que d’un appui à la constitution de coopératives. Résultat : des agricultrices autrefois confinées à une production de subsistance sont désormais de véritables entrepreneures agricoles, capables de négocier, de vendre sur des marchés structurés et d’accroître leurs revenus.
« Grâce à la formation, j’ai appris à améliorer la qualité de mes noix de cajou et à mieux gérer mes finances. Aujourd’hui, je peux payer la scolarité de mes enfants sans attendre l’aide de mon mari », confie Awa, une bénéficiaire.
Au-delà de l’économie, le projet a eu des effets sociaux durables : amélioration du bien-être familial, investissement dans l’éducation, renforcement de la cohésion communautaire. Il illustre comment l’agriculture, lorsqu’elle intègre une approche inclusive, peut devenir un levier d’émancipation et de développement durable.
En valorisant le rôle des femmes dans la transformation de la filière cajou, le Burkina Faso offre un modèle inspirant : celui d’une économie rurale portée par l’entrepreneuriat féminin, à la fois compétitive et socialement équitable.