Ouagadougou, 22 août 2025
La Coalition pour la Valorisation de l’Agro-Biodiversité (CVAB) exprime son profond désaccord quant au projet de lâcher de moustiques mâles génétiquement modifiés (GM) dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Burkina Faso. Pour l’organisation, cette initiative comporte de nombreux risques sanitaires, environnementaux et sociaux qui ne sont pas suffisamment pris en compte.
Selon la CVAB, le projet initié par des partenaires techniques et scientifiques – prévoit l’introduction dans la nature de moustiques mâles stériles ou biaisés génétiquement, afin de réduire la population des moustiques femelles vecteurs du paludisme. Une approche qui, de l’avis de la coalition, suscite plus d’inquiétudes que de garanties.

« Nous estimons que le recours aux organismes génétiquement modifiés (OGM) dans la lutte contre le paludisme constitue une menace potentielle pour la biodiversité, la santé humaine et la souveraineté alimentaire. Les risques de mutation, d’impact sur les écosystèmes et de dépendance technologique ne doivent pas être minimisés », a déclaré un représentant de la CVAB.
L’organisation plaide pour que les autorités privilégient des méthodes éprouvées et durables, telles que la prévention communautaire, l’assainissement du cadre de vie, l’utilisation des moustiquaires imprégnées et la promotion de la recherche endogène. Elle invite également à un débat national inclusif afin que la population soit pleinement informée et associée aux décisions touchant à sa santé et à son environnement.

Le paludisme demeure l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Burkina Faso, particulièrement chez les enfants et les femmes enceintes. Face à cette urgence sanitaire, la CVAB estime que les solutions doivent être basées sur la transparence, la prudence scientifique et le respect de la biodiversité locale.
En conclusion, la coalition réaffirme son refus de l’introduction des moustiques génétiquement modifiés et appelle à un sursaut collectif pour renforcer les approches de lutte intégrée contre le paludisme, dans l’intérêt de la santé publique et de la sécurité environnementale.