La Coalition de Veille sur les Activités Biotechnologiques » CVAB » a organisé une conférence de presse ce jeudi 21 août 2025, au centre cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, pour protester, sur un projet de Target malaria » au lâcher de moustiques mâles biaisés génétiquement modifiés dans le village de Souroukoudingan , province du Houet, région du Guiriko.
Face aux professionnels de l’information, ce jeudi 21 août 2025, les premiers responsables de la coalition de veille sur les activités Biotechnologiques « CVAB » qui est un regroupement de plusieurs organisations de la société civile.
Ont clairement montré leur désarroi d’un communiqué en date du 14 août 2025 de l’institut de recherche en science de la santé « IRSS » qui annonçait avoir procédé au lâcher de moustiques mâle biaisés génétiquement modifiés dans le village de Souroukoudingan dans le département de karangasso Sambla, province de Houet région de Guiriko le 11 Août dernier.
Ce projet de lâcher de moustiques mâle biaisés génétiquement modifiés, porter par Target malaria, logé à l’IRSS, même si son but est de contribuer à mettre fin au paludisme au Burkina Faso, les acteurs de la CVAB, eux craignent des effets secondaires sur l’homme.
» Nous sommes d’avis que la pandémie du paludisme est un drame pour notre pays tant elle endeuille des familles chaque année et qu’il faille bien trouver des solutions.Le problème, c’est la solution que propose le projet Target malaria qui consiste en élimination du vecteur par les moustiques à impulsion génétiques mis au point par la technologie du forçage génétique » explique Ali Tapsoba de Goamma membre de la CVAB.
Selon les conférenciers, les pays comme l’Algérie ou le Cap Vert que l’OMS,

l’organisation mondiale de la santé, a déclaré pays sans paludisme n’ont pas passé par cette méthode du lâcher des moustiques mâle biaisés génétiquement modifiés.
Pour Ali Tapsoba de Goamma, le lâcher des moustiques génétiquement modifiés est un projet qui comporte des risques sanitaires.
» Les scientifiques du monde entier appellent à la plus grande prudence et soulignent que cette technologie n’est pas encore prête à être utilisée sur le terrain, en raison de son haut degré d’incertitude et d’imprévisibilité. » A-t-il précisé.Avant de poursuivre qu’ils ont eu des échanges et des ateliers avec les responsables du projet, mais en aucun cas ils ont pu démontrer que c’est un projet à zéro risque.

» Ils n’ont jamais pu nous convaincre que ce projet est sans risque et eux mêmes il le savent » insiste monsieur Ali Tapsoba.
Pour les premiers responsables de la CVAB, le lâcher des moustiques mâle biaisés génétiquement modifiés dans le village de Souroukoudingan était la deuxième phase de Target malaria, car ils en avaient lâcher six mille (6000 ) moustiques génétiquement modifiés.
Pour les conférenciers la lutte contre le paludisme passe par les moyens sûr.
Comme l’assainissement du cadre de vie,l’utilisation des moustiquaires imprégnées , l’utilisation de l’Artemisia, sans oublier l’introduction et la poursuite des recherches sur le vaccin R21/Matrix-M développer par des chercheurs de Nanoro.
Au regard des risques que comporte le projet de Target malaria, Ali Tapsoba et ces camarades demandent aux chercheurs et aux généticiens de bonne foi de se joindre à eux pour s’opposer à ce projet de Target malaria,
» Aucune partie du monde n’a encore connu de lâcher de moustiques génétiquement forcés dans la nature.Ainsi donc, le Burkina Faso qui n’est pas encore à la pointe de la technologie sur le forçage génétique ne peut servir de pays cobaye pour un lâcher de moustiques génétiquement forcés dans la nature. » Conclu Ali Tapsoba de Goamma.
Pascal K