C’est un moment de joie et de profonde émotion que le peuple burkinabè a vécu ce samedi 23 août 2025, à l’aéroport international de Ouagadougou. Les jumelles siamoises Hawa et Khadija, âgées de 17 mois, sont rentrées au pays après avoir été séparées avec succès lors d’une opération chirurgicale historique menée en Arabie Saoudite. Ce retour triomphal symbolise une victoire de la vie, de la solidarité internationale et de l’espoir partagé entre le Burkina Faso et le Royaume saoudien. Accueillies en héroïnes, les fillettes incarnent aujourd’hui une renaissance célébrée par toute une nation.
Portées dans les bras de leurs parents émus aux larmes, Hawa et Khadija ont été accueillies dans une ambiance chargée de joie et de reconnaissance. Cette opération salvatrice, réalisée le 27 février 2025 à l’hôpital Roi Abdullah de Riyad, a mobilisé une équipe médicale saoudienne composée de 26 spécialistes. Elle s’inscrit dans le cadre du programme humanitaire du Royaume d’Arabie Saoudite dédié à la séparation des jumeaux siamois, une initiative portée par le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud et son héritier, le prince Mohammed ben Salmane.
Une mobilisation multisectorielle exemplaire
L’accueil à l’aéroport a réuni une délégation importante, reflet de l’envergure humaine, diplomatique et religieuse de cet événement. On notait la présence de Son Excellence Boukary Savadogo, ambassadeur du Burkina Faso en Arabie Saoudite, qui a été un acteur clé dans le suivi et l’accompagnement du dossier. Également sur place, des figures majeures de la communauté musulmane burkinabè, dont le Dr Cheikh Aboubacar Doukouré, guide spirituel de l’Ittihad Islami et cofondateur de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB), El Hadj Moussa Koanda, président de la communauté musulmane du Burkina et l’Imam Adama Sakandé, représentant de la FAIB.
Le corps médical n’était pas en reste, le professeur Isso Ouédraogo, chirurgien-pédiatre à l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle de Ouagadougou, qui avait suivi le dossier médical avant l’évacuation des jumelles, a salué le succès de cette opération et l’exemplarité de la coopération médicale entre les deux pays.
Une diplomatie au service de la vie
La réussite de cette opération chirurgicale, qualifiée de prouesse médicale, est aussi le fruit d’une diplomatie engagée. L’ambassade du Burkina Faso en Arabie Saoudite, sous la direction de S.E. Boukary Savadogo, a assuré un accompagnement constant des parents des fillettes, veillant à chaque étape du processus, de l’évacuation à la coordination avec les autorités saoudiennes.
Dans son discours de bienvenue, l’ambassadeur a exprimé la gratitude du peuple burkinabè envers le Royaume d’Arabie Saoudite, soulignant la reconnaissance des plus hautes autorités du pays, notamment du président du Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, et du ministère en charge des Affaires étrangères. Il a salué l’engagement humanitaire exceptionnel du Royaume, qui a déjà pris en charge 146 enfants issus de 27 pays à travers ce programme devenu emblématique de la solidarité islamique.
Un nouvel avenir pour Hawa et Khadija
Pour les parents de Hawa et Khadija, c’est une renaissance. Leurs fillettes, autrefois condamnées à vivre liées l’une à l’autre, peuvent désormais grandir de façon autonome, avec des perspectives nouvelles. Leur émotion, mêlée à une profonde gratitude envers les autorités burkinabè, les responsables religieux, le corps médical et le peuple saoudien, témoigne de l’impact humain de cette opération.
Ce retour marque ainsi non seulement une victoire de la médecine, mais également un triomphe de la coopération entre peuples, de la foi partagée et de la dignité restaurée. À travers cet acte, l’Arabie Saoudite réaffirme son engagement humanitaire à l’échelle internationale, tandis que le Burkina Faso célèbre la vie et l’espoir retrouvé.
Le retour de Hawa et Khadija marque bien plus qu’une réussite médical, il incarne une promesse d’avenir, une démonstration de fraternité entre les peuples et une victoire de l’humanité face à l’impossible. Grâce à une mobilisation diplomatique exemplaire, à l’expertise médicale saoudienne et à la foi inébranlable de leurs parents, les deux fillettes peuvent désormais grandir séparément, mais liées à jamais par une histoire exceptionnelle. Pour le Burkina Faso, ce moment est une source de fierté nationale et un rappel puissant que, même dans la fragilité de la vie, l’espoir peut être le plus grand des miracles.
Source : FasoAmazone.net, avec des informations tirées de la page officielle de l’Ambassade du Burkina Faso en Arabie Saoudite