Chaque deux jours, une femme est tuée dans le monde. Derrière chaque chiffre se cache un prénom, un visage, une famille brisée. Lisa, 17 ans, jeune Néerlandaise pleine de vie, a vu son destin brisé dans la nuit du 19 au 20 août à Amsterdam, victime d’une attaque au couteau alors qu’elle rentrait paisiblement chez elle à vélo. Ce drame atroce n’est pas un fait divers isolé, il est le symbole glaçant d’une violence structurelle envers les femmes, qui persiste malgré les lois, les discours et les promesses.
Le cri de colère des femmes néerlandaises, porté par le mouvement #RechtOpDeNacht (« Droit à la nuit »), résonne bien au-delà des Pays-Bas. Leur revendication est simple : pouvoir marcher, travailler, vivre, aimer et exister librement, à toute heure, partout, sans craindre pour leur vie. Cette exigence universelle est un droit fondamental. Et pourtant, pour des millions de femmes, ce droit reste un luxe inaccessible.
Les féminicides sont une pandémie silencieuse :
Aux Pays-Bas comme en France, plus de la moitié des victimes sont tuées par un conjoint ou un ex-conjoint
En Afrique, en Amérique latine, en Asie, le nombre de meurtres de femmes ne cesse de grimper, souvent dans une indifférence glaçante
Des adolescentes comme Lisa, mais aussi des mères, des étudiantes, des travailleuses, paient chaque jour le prix d’un système patriarcal qui refuse de les protéger.
La société doit se regarder en face.
Trop souvent, on questionne les victimes : « Pourquoi était-elle dehors ? Pourquoi était-elle seule ? » Plutôt que de condamner les agresseurs et de responsabiliser les institutions, la société préfère culpabiliser les femmes. Il est temps d’inverser cette logique : ce ne sont pas aux femmes de s’enfermer pour survivre, c’est aux États de garantir leur sécurité.
🔴 Des actions concrètes s’imposent :
Éducation à l’égalité dès le plus jeune âge pour déconstruire les mentalités sexistes
Lois plus strictes et application rigoureuse contre les violences sexistes et sexuelles
Protection systématique des victimes signalant des menaces
Espaces publics mieux sécurisés, transport sûr, éclairage et vidéosurveillance
Financement massif de campagnes de sensibilisation et d’associations de défense des femmes.
Les féminicides ne sont pas une fatalité ; ils sont le résultat de l’inaction collective. Lisa, comme tant d’autres, aurait pu être sauvée. Sa mort, tragique et révoltante, doit être un électrochoc. Chaque femme tuée est une défaite pour l’humanité entière.
À l’heure où les sociétés débattent de politique, d’économie, de frontières, rappelons une vérité simple : rien ne justifie que les femmes vivent dans la peur, meurent sous les coups, ou soient traquées comme des proies. Il est temps de faire du combat contre les féminicides une urgence mondiale.
Pour Lisa. Pour toutes les autres. Pour celles qui vivent encore dans la peur.
Trop, c’est trop. Nous exigeons la fin des violences. Nous exigeons un monde où les femmes vivent, et ne survivent pas.