
L’Assemblée législative de Transition (ALT) a entamé, ce lundi 1er septembre 2025, l’examen du projet de loi portant Code des personnes et de la famille. Une disposition phare retient particulièrement l’attention. Elle permet désormais à une femme enceinte de réclamer des aliments aux hommes ayant eu des relations sexuelles avec elle durant la période légale de conception de l’enfant, dès le début de sa grossesse.
Pour Me Édasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice, cette mesure vise à répondre à une urgence sociale trop souvent passée sous silence.
« Il arrive fréquemment qu’une femme, en quête du père véritable de son enfant, se retrouve seule. Les procédures ADN prennent du temps, la grossesse avance, et elle est parfois rejetée par sa famille. Certaines finissent à la rue. C’est une situation dramatique qu’il fallait encadrer par la loi », a-t-il déclaré devant les députés.
Le ministre précise que ce dispositif ne s’appliquera pas à la légère. « Les tribunaux disposent de règles précises pour évaluer chaque situation. C’est une mesure réfléchie qui vise à protéger les mères et leurs enfants, et non à accuser injustement », a-t-il ajouté.
Cette réforme, actuellement en discussion à l’ALT, pourrait constituer une bouée de sauvetage pour de nombreuses femmes enceintes abandonnées, souvent contraintes d’affronter seules le poids de la grossesse et de l’incertitude. Elle marque une étape importante vers une meilleure protection des droits des mères et des enfants au Burkina Faso.
Avec cette avancée, FasoAmazone.net espère sensibiliser l’opinion publique et encourager davantage de solidarité envers ces femmes qui, en quête de vérité et de justice, luttent pour la dignité de leurs enfants.