À Ouagadougou, Mariame OUÉDRAOGO s’impose comme une actrice incontournable de la transition écologique. Militante écologiste et fervente défenseure de l’agroécologie, elle mise sur l’agriculture biologique pour allier protection de l’environnement, autosuffisance alimentaire et réponse aux défis de l’offensive agro-pastorale.

Mariame Ouedraogo, une femme mariée,la quarantaine bien révolue a fait la lutte contre la pauvreté et les inégalités, son cheval de bataille et pour se faire elle s’oriente vers la promotion de l’agriculture biologique.
Son jardin potager situé à Tampuy, dans la bande verte dans l’arrondissement 03 , abrite une multitude de spéculations dont des fruits des légumes et des céréales ( maïs).

Sa passion et son agagement pour l’agriculture biologique provient de l’usage incontrôler des pesticides et insecticides de l’agriculture conventionnelle.
Une chose qui selon elle n’est pas sans conséquence sur la santé du consommateur.
« Certains agriculteurs utilisent des produits chimiques, sans une formation préalable, pire ils ignorent les conséquences sur la santé humaine » explique Mariame Ouedraogo, avant de poursuivre que chez elle comme tous les autres maraichers.
Ce qui est utilisé comme produit est bio et naturel.

» Ici, nous n’utilisons pas de l’engrais chimique, nous utilisons du compost fait à base du fumier des résidus des récoltes des herbes.
On utilise pas également des pesticides chimiques mais du bio-pesticides fait à base des graines du nimier.

Avec ces moyens de bord et grâce à l’appui de l’ONG Mani tese et le conseil national de l’agriculture biologique « CNABIO » L’agricultrice parvient à honorer ces charges, son activité s’inscrit également dans la vision du gouvernement qui est celle de l’offensive agro-pastorale qui invite les producteurs à produire en quantité et à temps plein pour la consommation des Burkinabè.

Le rêve de Mariame Ouedraogo, dépasse sa propre exploitation. Elle aspire à disposer d’une vaste surface cultivable pour élargir ses semences biologiques et accroître ses rendements. Mais au-delà des terres, elle plaide également pour l’acquisition de nouvelles machines et d’appareils agricoles adaptés. Ces équipements modernes viendraient alléger les travaux manuels souvent pénibles, améliorer la productivité, réduire les pertes post-récolte et permettre une meilleure valorisation des produits biologiques.
Un tel investissement serait non seulement bénéfique pour sa production, mais aussi pour l’ensemble de la communauté. En effet, disposer de terres plus étendues et de moyens mécanisés lui permettrait de diversifier ses cultures, d’offrir des produits sains et accessibles aux populations, et de contribuer activement à la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Son parcours démontre qu’avec peu de moyens, il est possible de bâtir une agriculture respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois. Mais pour franchir un cap décisif, elle appelle à un soutien accru des autorités, des organisations partenaires et des acteurs du développement, afin que son projet devienne un modèle reproductible pour d’autres femmes et jeunes engagés dans la transition écologique.
Pascal K