Dans un souci de clarté électorale et de reconnaissance de l’identité politique féminine, le PPA-CI demande la suppression de la mention « épouse Gbagbo » sur les bulletins de vote de Simone Ehivet, désormais candidate indépendante à la présidentielle ivoirienne 2025 – Dans un geste à la fois politique et symbolique fort, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a officiellement sollicité le retrait de la mention « épouse Gbagbo » figurant encore sur les documents électoraux de Madame Simone Ehivet, candidate déclarée à la présidentielle d’octobre 2025.
Cette requête vise avant tout à éviter toute confusion dans l’esprit des électeurs entre Simone Ehivet, femme politique de premier plan, et son ancien époux, Laurent Gbagbo, fondateur du PPA-CI, aujourd’hui écarté de la course électorale.
Mais au-delà de la stratégie électorale, c’est une revendication d’identité et d’émancipation féminine qui s’exprime ici. Le parti souligne que Madame Ehivet mène désormais un combat personnel, distinct et autonome, et mérite d’être reconnue pour ses propres engagements, idées et ambitions.
Ancienne Première dame de Côte d’Ivoire, militante historique du Front Populaire Ivoirien (FPI), Simone Ehivet est bien plus qu’un nom accolé à une figure politique masculine. Elle incarne une génération de femmes africaines qui refusent de n’exister que par leur statut matrimonial. À travers cette demande, le PPA-CI contribue à reconnaître pleinement la place et le rôle des femmes en politique, non pas comme des « épouses de », mais comme actrices de leur propre histoire.
Séparée officiellement de Laurent Gbagbo depuis 2023, Simone Ehivet s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique nouvelle, axée sur la réconciliation nationale, la justice sociale, et la participation active des femmes à la gouvernance.
FasoAmazone.net, salue cette initiative, qui va bien au-delà d’une simple rectification administrative. Elle ouvre un espace de réflexion sur la place des femmes dans l’arène politique africaine, souvent contraintes à l’ombre de figures masculines, et appelle à un regard plus juste et équilibré sur leur rôle en tant que leaders à part entière.
Dans un monde où la femme africaine revendique de plus en plus haut sa voix et son rôle dans la société, ce pas vers la reconnaissance de l’identité politique propre de Simone Ehivet mérite d’être salué. Ce n’est pas une rupture, mais une affirmation, celle que les femmes ne sont pas uniquement des épouses, mais des actrices majeures du changement.
Horossi
