Ouagadougou, 28 septembre 2025
Trois ans après sa prise de pouvoir, le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a échangé pendant 90 minutes avec la presse nationale et internationale, dans un exercice de redevabilité qui se veut un rendez-vous démocratique majeur. Cinq grands axes ont structuré les échanges : défense et sécurité, politique et société, économie et développement, diplomatie et AES, géopolitique régionale et internationale.
Sécurité et défense : des avancées et des défis persistants
Le Chef de l’État a réaffirmé que la lutte contre le terrorisme reste sa priorité absolue. Il a mis en avant les efforts déployés pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).
« Les sacrifices consentis par nos forces valent aujourd’hui des victoires significatives sur le terrain », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que la menace reste présente et appelle à une mobilisation constante.
Politique et société : une gouvernance de rupture
Sur le plan politique, le Capitaine Traoré a insisté sur la nécessité de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens. Il a évoqué la lutte contre la corruption et la mise en place de mécanismes de gouvernance inclusive.
Le Président a également salué la résilience de la société burkinabè, affirmant que « c’est par la cohésion sociale et la solidarité que la nation triomphera de ses épreuves. »
Économie et développement : cap sur la souveraineté
L’économie burkinabè traverse un contexte difficile, mais des réformes sont en cours pour renforcer la souveraineté alimentaire, développer l’industrialisation locale et attirer des investissements structurants. Le Président a rappelé les efforts engagés pour moderniser l’agriculture, soutenir les jeunes entrepreneurs et valoriser les ressources minières au profit du peuple.
Diplomatie et AES : une alliance stratégique
Ibrahim Traoré a réitéré son attachement à l’Alliance des États du Sahel (AES), qu’il considère comme une plateforme de solidarité et de souveraineté régionale. Pour lui, l’AES n’est pas seulement une réponse sécuritaire, mais aussi un levier de développement et d’intégration économique.
Géopolitique : entre partenariats et indépendance
Sur le plan international, le Chef de l’État a insisté sur la diversification des partenariats. Selon lui, le Burkina Faso reste ouvert à tous les pays respectueux de sa souveraineté. « Nous voulons coopérer d’égal à égal », a-t-il martelé, tout en appelant à un nouvel équilibre des relations internationales, où l’Afrique prend pleinement sa place.
Cet exercice de communication directe du Président avec la presse marque une volonté d’instaurer un dialogue franc et régulier avec l’opinion, tout en projetant une vision claire des priorités nationales et régionales.
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