Gabiadji, Côte d’Ivoire
La communauté éducative est sous le choc. À l’EPP Blaou de l’IEPP Gabiadji, l’enseignante Ossin Axelle Roxane a été violemment agressée par une femme du village, qui l’accusait d’entretenir une relation intime avec son mari.
Selon les témoignages recueillis, l’agression ne s’est pas limitée à une altercation verbale. La femme, accompagnée de plusieurs de ses amies, a d’abord pris à partie l’enseignante en public avant de se rendre plus tard à son domicile. Là, le groupe a tenté une nouvelle expédition punitive, rouant de coups la victime et saccageant ses biens. « N’eut été la présence d’une collègue, peut-être que le pire serait arrivé », confie un témoin.
Face à la gravité des faits, l’enseignante, en accord avec ses parents, a décidé de porter plainte auprès des autorités compétentes. Mais contre toute attente, certaines voix au sein de la corporation enseignante prônent un règlement à l’amiable. Une option qui soulève l’indignation de nombreux collègues : « Comme cette dernière n’est pas morte, vous trouvez qu’on doit régler cette agression à l’amiable ? », s’indigne Ghislain Duggary Assy.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des enseignants sur leur lieu d’affectation, souvent confrontés à des violences physiques ou morales dans l’exercice de leur fonction. Elle pose également la question de la protection effective des acteurs de l’éducation face à des situations qui dépassent le cadre scolaire et touchent directement à leur sécurité et à leur dignité.
Koudolba