Derrière l’animation des marchés, des écoles et des rues bondées de Ouagadougou, une menace silencieuse ronge la capitale, la disparition d’enfants. Ce phénomène, de plus en plus fréquent, bouleverse des familles entières et fragélise la cohésion sociale.
Si certaines disparitions se terminent par des retrouvailles heureuses, comme celle de la petite-fille d’Awa Rabo retrouvée de justesse après deux jours, d’autres se concluent dans le silence et la douleur. Rasmané Ouédraogo, dont la fille de neuf ans n’a jamais été retrouvée, témoigne d’un drame sans fin : « Depuis, je vis avec un vide que rien ne peut combler ».
Ces enlèvements s’inscrivent dans un contexte plus large, réseaux de trafiquants, exploitation criminelle, mais aussi manque de surveillance et insuffisance des moyens de sécurité, ou de gardiennage et de temps par les familles, souvent démunies.
Au-delà des drames individuels, ces disparitions fragilisent la cohésion sociale. Elles installent la peur dans les quartiers, détruisent la confiance entre voisins et plongent la population dans une vigilance angoissée. Les familles se retrouvent ainsi face à un défi crucial, renforcer la protection des enfants, rétablir la confiance sociale familiale, redoubler de vigilance et agir contre ces réseaux criminels.
