Retour des enfants mendiants à Bobo-Dioulasso : un signal d’alerte pour les autorités et la société

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Images d’archives du CENOZO

Depuis quelques semaines, ils refont surface aux carrefours et feux tricolores de Bobo-Dioulasso. Ces enfants, souvent en très bas âge, tendent la main aux passants, boîtes en plastique dans les bras, le regard suppliant. Une scène qui, hélas, rappelle de tristes souvenirs à la population bobolaise.

Il y a environ deux ans, le phénomène avait atteint une ampleur telle que les autorités communales avaient dû intervenir pour éloigner ces enfants des grandes artères de la ville. Aujourd’hui, leur réapparition semble indiquer que la situation n’a pas été durablement résolue.

Un phénomène social aux causes multiples

La mendicité des enfants, bien qu’interdite par la loi, persiste sous différentes formes. Dans de nombreux cas, ces enfants sont envoyés par leurs parents pour chercher de quoi subvenir aux besoins du foyer. D’autres relèvent de réseaux d’exploitation déguisés en mendicité.
Le phénomène met en lumière la pauvreté persistante, la précarité économique de certaines familles, mais aussi le manque d’encadrement social et éducatif des tout-petits dans certains quartiers périphériques.

Des conséquences préoccupantes

Derrière ces visages d’innocence, se cachent des réalités dures : exposition aux accidents de la route, exploitation, violences verbales ou physiques, déscolarisation, et perte progressive de repères familiaux.
Sur le plan de l’image, la présence de ces enfants dans les rues entache l’ambition d’une ville « moderne et propre », chère aux autorités locales.

Responsabilité collective et devoir d’action

Ce retour visible des enfants mendiants doit interpeller à la fois les autorités communales, les services sociaux, les organisations de protection de l’enfance et les citoyens.
Des mesures ponctuelles d’éloignement ne suffisent plus. Il faut des actions coordonnées : identification des familles, sensibilisation communautaire, renforcement des programmes de soutien social, et surtout, application rigoureuse des lois contre la mendicité forcée des mineurs.

Agir maintenant, c’est éviter que la mendicité infantile ne s’installe de nouveau comme une normalité à Bobo-Dioulasso. C’est aussi affirmer, par des actes concrets, que l’avenir de ces enfants se joue à l’école, dans les foyers, et non au bord des routes.

Horossi

FasoAmazone.net 

Source: ExpressduFaso

 

 

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