Ouagadougou
17 octobre 2025
À Ouagadougou, les quêtes lors des obsèques chrétiennes alimentent souvent polémiques et malentendus. Qui doit gérer l’argent collecté ? Les familles ? Les paroisses ? La question vient de trouver une réponse officielle à travers un décret de l’Archevêque métropolitain de Ouagadougou, dont les détails ont été éclairés par l’Abbé Jacques Emilien Sidibé, Vicaire général chargé de la pastorale.
Ce que dit le décret
Quêtes à l’église ou chapelle : reversées à la paroisse. En contrepartie, trois messes doivent être célébrées pour le défunt.
Quêtes à domicile (veillées) ou au cimetière : reviennent à la famille du défunt, avec un appel à la solidarité envers ceux qui ont aidé.
Ce que dit l’Église
« Il faut éviter qu’un esprit de lucre ou une recherche de gain s’installe autour de choses religieuses », a martelé l’Abbé Sidibé, dénonçant des dérives et abus constatés ces dernières années dans certaines communautés chrétiennes.
Il rappelle que l’Église lutte contre la simonie (commerce de choses sacrées) et cherche à recentrer les obsèques sur leur sens spirituel : accompagner dans la foi le passage de la mort à la vie.
Un retour à l’essentiel
Alors que les célébrations des défunts approchent (novembre), l’Abbé appelle à des obsèques sobres, empreintes de foi et de prière, loin des démonstrations sociales.
« Ce qui est essentiel pour nos défunts, c’est notre prière. Il ne s’agit pas de paraître, mais de croire. »
Source: Actuburkina.net
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