
Ouagadougou, vendredi 7 novembre 2025
La mendicité des enfants reste une réalité préoccupante dans plusieurs villes du Burkina Faso. Face à ce phénomène qui interpelle la conscience collective, le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, dirigé par le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré, a initié un cadre d’échanges constructifs avec les maîtres coraniques, acteurs clés du système éducatif religieux.
Lors d’une audience accordée à Idrissa Kadiogo, président de l’Association des Maîtres Coraniques du Burkina Faso (AMCBF), la ministre a salué la volonté de collaboration de cette organisation qui œuvre depuis plusieurs années pour le retrait des enfants des rues et leur réinsertion dans un cadre éducatif digne.
Vers une approche communautaire et responsable
L’AMCBF plaide pour une lutte contre la mendicité fondée sur une approche inclusive, participative et communautaire, qui tienne compte des réalités socioéconomiques des maîtres coraniques.
L’association a ainsi présenté un projet innovant d’activités agricoles et communautaires pour renforcer l’autonomie financière des écoles coraniques et offrir de véritables alternatives économiques aux enfants et à leurs encadreurs.
« Nous devons responsabiliser les maîtres coraniques et repenser notre modèle d’enseignement religieux, afin de concilier foi, éducation et dignité humaine », a déclaré M. Kadiogo.
La ministre Kaboré prône la dignité et la protection des enfants
Pour sa part, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré a rappelé que la mendicité est interdite par la loi, car elle compromet la sécurité et l’avenir des enfants.
Elle a salué l’engagement de l’AMCBF et réaffirmé la détermination du gouvernement à agir dans la concertation, en mettant l’accent sur la protection, l’autonomisation et la formation des enfants issus des écoles coraniques.
Un appel à la responsabilité collective
La lutte contre la mendicité ne peut être gagnée sans la mobilisation de tous : familles, leaders religieux, collectivités locales, associations et citoyens.
Le ministère invite donc chacun à jouer son rôle dans la protection des enfants, à signaler les cas d’exploitation et à promouvoir les initiatives locales qui offrent aux jeunes de nouvelles perspectives d’avenir.
« Chaque enfant mérite d’apprendre, de rêver et de grandir sans tendre la main dans la rue. Protéger un enfant, c’est protéger notre avenir commun », a souligné la ministre.
FasoAmazone.net
Pour un Burkina où chaque enfant a sa place, et non sa place dans la rue.
Source: DCRP/MSNAH













