Bonne gouvernance : la première session du CCOC s’ouvre au Ministère de la Sécurité ce 18 novembre 2025

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Ouverture officielle de la première session du Cadre de concertation des organes de contrôle (CCOC), présidé par le ministre en charge de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire Mahamadou Sana

Le ministère de la Sécurité a marqué une étape décisive dans sa stratégie de bonne gouvernance avec l’ouverture, ce mardi 18 novembre 2025, de la première session du Cadre de concertation des organes de contrôle (CCOC). Placée sous le thème « Intégrité, honneur et responsabilité : valeurs fondamentales du service de sécurité », cette session inaugurale s’est tenue dans la salle de conférence Luc Marie Ibriga de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), à Ouaga 2000.

Le présiduim

Présidée par le ministre de la Sécurité, le commissaire divisionnaire Mahamadou SANA, cette rencontre a réuni les différents acteurs chargés du contrôle interne au sein du département. L’objectif est clair, fédérer les efforts pour une lutte plus dynamique, cohérente et visible contre les mauvaises pratiques et la corruption au sein des forces de sécurité intérieure.

Les participants-es

Créé par un arrêté en date du 6 octobre 2025, le CCOC se veut un mécanisme de synergie. Comme l’a expliqué l’inspecteur général des services du ministère de la sécurité, l’inspecteur de police Amadou Guigma, « chaque ministère est doté d’une inspection technique et, la plupart du temps, aussi d’organes de contrôle ». Le CCOC est donc le cadre où ces entités « doivent se mettre ensemble pour engager des synergies d’actions concertées pour être beaucoup plus efficace dans la lutte contre la corruption ».

Les participants-es

« Aujourd’hui, nous mettons en place ce cadre de concertation pour engager des actions concertées mais des actions fortes pour lutter d’arrache-pied contre la corruption », a-t-il insisté. Il a ajouté un argument percutant : « Nous engrangeons des victoires sur le terrain contre le terrorisme et l’insécurité, il ne faut pas que le comportement de certains de nos collègues viennent annihiler les efforts. »

Le thème choisi, « Intégrité, honneur et responsabilité: valeurs fondamentales du service de sécurité», n’est pas anodin. Il rappelle solennellement la responsabilité des forces de sécurité, en première ligne, et envoie un message fort à l’opinion nationale : mettre fin à la corruption est l’affaire de tous.

L’inspecteur général des services de sécurité, l’inspecteur de police Amadou Guigma

Dans son discours d’ouverture, le ministre Mahamadou Sana a d’abord contextualisé l’initiative. Malgré un « contexte sécuritaire éprouvé » affectant tous les secteurs de la vie nationale, le Burkina Faso s’est, selon lui, « résolument engagé sur la voie du développement et de la transformation sociale ». Le gouvernement multiplierait ainsi les actions pour « restaurer l’intégrité du territoire, renforcer la résilience nationale et poser les bases d’une transformation sociale profonde ».

Le ministre n’a pas éludé la réalité, déplorant que, dans les rapports du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), « les services de sécurité figurent parmi les secteurs les plus pointés du doigt ».

Photo de famille

Face à ce « constat préoccupant », le ministère a adopté une série de mesures « fortes et rigoureuses » :

· Une réduction drastique des postes de contrôle routier : Leur nombre passe désormais de 400 à 50, afin de restreindre les possibilités de racket, de tracasserie et de corruption.
· La modernisation des contrôles : Grâce aux outils technologiques et à la e-contravention pour améliorer la qualité du contrôle routier.
· Le renforcement des vérifications surprises : Multipliées par la coordination nationale de contrôle des forces de police CONACFP et l’inspection technique des services.
· L’institution de convocations systématiques, à partir du 1er janvier 2025, pour tout agent suspecté de mauvais comportement.

Le ministre Sana a exprimé le vœu que cette première session du CCOC soit « un espace privilégié d’échange et de synergie entre les différentes structures de contrôle interne ». L’ambition est que ce cadre ne soit pas un simple forum de discussion, mais le moteur d’une action concertée et tangible pour restaurer l’éthique et la vertu au cœur des forces de sécurité intérieure, garantes de la confiance entre l’État et les citoyens.

Pascal K.

FasoAmazone.net 

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