Drame à Entebbe: Le couple Mutaaga, tué par un employé, sera finalement enterré en Suisse

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Le couple David et Florence Mutaaga

Après plus de 30 ans de vie et de travail en Suisse, David et Florence Mutaaga avaient choisi de prendre une retraite paisible en Ouganda. Mais dans la nuit du 6 juillet, le couple a été brutalement assassiné, un acte qui met en lumière les risques croissants auxquels font face les membres de la diaspora rentrés au pays. Leurs enfants ont finalement décidé de rapatrier les corps en Suisse pour leur dernier repos.

Un retour au pays qui s’est transformé en tragédie

David Mutaaga, 65 ans, et son épouse Florence, 62 ans, formaient un couple respecté de la diaspora africaine. Après plus de trois décennies passées à Zurich, où ils ont travaillé, élevé leurs enfants et construit une vie stable, ils avaient choisi de rentrer à Entebbe, en Ouganda, pour profiter d’une retraite qu’ils avaient soigneusement préparée.

Installés dans une résidence confortable, gérée avec l’aide d’employés domestiques, ils pensaient y trouver la paix tant attendue.
Mais dans la nuit du 6 juillet, leur rêve a été brutalement brisé. Le couple a été attaqué et tué dans des circonstances qui ont profondément choqué la communauté locale et la diaspora.

Les premiers soupçons tournés vers un employé

Selon les premiers éléments de l’enquête, les soupçons pèsent lourdement sur l’un de leurs employés domestiques.
Un enregistrement audio, aujourd’hui entre les mains des enquêteurs, laisse entendre la voix d’un homme exprimant une jalousie intense envers les enfants du couple, vivant en Suisse « dans le confort », tandis que lui « souffrait au pays ».

Ce mobile, mêlant ressentiment social, frustration économique et sentiment d’injustice, relance un débat épineux : la vulnérabilité des familles expatriées rentrées au pays, souvent perçues comme plus riches que les autres.

Des funérailles bouleversantes suivies depuis la Suisse

Lors des funérailles organisées en Ouganda, les deux enfants du couple, tous nés et élevés en Suisse, se sont connectés à distance.
En pleurs, ils ont exprimé leur douleur, leur incompréhension et leur détermination à obtenir justice pour leurs parents. Une scène émouvante, qui a touché de nombreuses familles de la diaspora confrontées aux mêmes dilemmes : rentrer au pays ou rester en sécurité à l’étranger.

Une décision tardive mais nécessaire : enterrer leurs parents en Suisse

Après plusieurs mois de démarches et de réflexion, les enfants Mutaaga ont pris une décision lourde :
rapatrier les corps de leurs parents en Suisse, pays où ils ont bâti leur vie, travaillé plus de 30 ans, et où réside désormais toute leur famille.

Zurich sera donc leur lieu de repos final.
Un choix symbolique, mais aussi un message fort : parfois, le pays d’adoption devient le seul lieu où l’on se sent réellement protégé.

Une tragédie qui soulève des questions essentielles pour la diaspora africaine

Le drame du couple Mutaaga n’est pas un cas isolé. Il met en lumière :

1. La question de la sécurité des retraités retournant au pays

Beaucoup de cadres africains, après une vie passée en Europe ou en Amérique, rêvent de rentrer « au pays ». Mais nombre d’entre eux deviennent la cible :

  • de jalousies,
  • d’extorsions,
  • de cambriolages,
  • ou pire, d’agressions mortelles.
2. La gestion des employés domestiques

La confiance mal placée peut devenir tragique.
Sans vérification d’antécédents, sans contrat formel, sans surveillance, certains employés deviennent des menaces potentielles, surtout dans certains contextes de difficultés économiques.

3. Le choc social entre diaspora et population locale

Les écarts de niveau de vie génèrent parfois des sentiments d’injustice, pouvant se transformer en violence.

Sensibilisation et conseils pour les diasporas

Pour éviter de nouveaux drames, plusieurs mesures sont recommandées :

 1. Sécuriser systématiquement les domiciles

Caméras, alarmes, éclairage extérieur, systèmes de verrouillage renforcés.

 2. Recruter des employés via des agences fiables

Pas de recrutement « informel » ou par relations vagues.

 3. Vérifier les antécédents et demander des références

Un minimum essentiel pour la sécurité familiale.

 4. Garder une présence surveillée et éviter l’isolement

Les couples seuls sont plus vulnérables.

 5. Rester conscient des réalités socio-économiques locales

Certaines régions connaissent des tensions élevées entre richesse perçue et pauvreté réelle.

 6. Se rapprocher des ambassades et associations de la diaspora

Ces structures offrent soutien, informations et conseils sécuritaires.

Un appel aux autorités africaines

Les États doivent impérativement renforcer la sécurité des retraités, des expatriés revenus au pays et des familles vulnérables.
La diaspora constitue une richesse, un pont économique et social majeur.
La protéger, c’est protéger le développement du pays lui-même.

Le drame de David et Florence Mutaaga nous rappelle avec force que le retour au pays peut comporter des risques majeurs.
Le couple, qui rêvait d’une retraite paisible, trouvera finalement son repos en Suisse.
Un dernier voyage qui symbolise la douleur d’une famille, mais aussi l’urgence d’ouvrir les yeux sur la sécurité des diasporas africaines.

Message de l’Apôtre Issa David Ezekiel

FasoAmazone.net

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