
À l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) tire à nouveau la sonnette d’alarme. Les chiffres recueillis à travers ses boutiques de droit, présentes sur l’ensemble du territoire, révèlent une réalité insoutenable : en 2024, plus de 6 000 personnes ont demandé une aide juridique, dont 350 femmes victimes de violences physiques ou sexuelles.
Un nombre alarmant, qui démontre la persistance, et parfois l’aggravation des violences domestiques, conjugales et familiales au Sénégal.
Une situation critique que beaucoup préfèrent encore ignorer
Pour l’AJS, ces chiffres ne sont pas de simples statistiques : ils représentent des vies brisées, des familles détruites, des femmes traumatisées. Et trop souvent, les violences se déroulent dans le silence des foyers, parfois même sous la complicité passive de la belle-famille.
Les cas de violences entre belles-mères et belles-filles, rarement évoqués publiquement, sont pourtant en nette augmentation. Le poids social, la peur de dénoncer et la honte empêchent de nombreuses victimes de parler.
Trop c’est trop, insiste l’AJS : “Les violences domestiques et les maltraitances familiales doivent cesser. Aucune femme ne doit mourir ou souffrir dans le silence.”
350 cas de violences graves : “Chaque femme mérite amour, respect et protection”
Les 350 cas recensés en 2024 concernent directement des violences physiques ou sexuelles.
Derrière ces chiffres, des femmes battues, violées, humiliées, ou soumises à des pressions psychologiques et économiques insoutenables.
“Chaque femme mérite amour, respect et protection — jamais la peur”, rappelle la présidente de l’AJS.
Dans de nombreux cas, les violences sont commises avec la complicité ou l’inaction de la belle-famille, renforçant un environnement toxique où la victime n’a aucun refuge.
“Le Sénégal doit se lever : urgence d’un sursaut national”
L’AJS appelle à une mobilisation nationale, particulièrement en cette période symbolique des 16 jours d’activisme :
- Renforcer les mécanismes de protection des femmes ;
- Accélérer les procédures judiciaires pour les cas de VBG et VSS ;
- Former familles, communautés et leaders religieux à la prévention des violences ;
- Rompre la loi du silence, surtout au sein des belles-familles ;
- Sensibiliser massivement sur le droit des femmes et le devoir de protection.
“Trop c’est trop. Le Sénégal doit se lever. Les violences basées sur le genre ne sont pas une fatalité. Elles doivent cesser maintenant.”
Les 16 jours d’activisme : un moment pour dire “Plus jamais ça”
Du 25 novembre au 10 décembre, le monde entier se mobilise contre les VBG et les violences sexuelles. L’AJS rappelle que les violences domestiques ne connaissent ni pause ni frontières : elles touchent toutes les classes sociales et détruisent silencieusement des milliers de vies.
L’association appelle les familles, les couples et les communautés à replacer l’amour, la dignité et la protection au cœur des relations :
- Pas d’humiliation.
- Pas de coups.
- Pas de viol.
- Pas de silence.
Plus jamais ça.
“Aimez, respectez, protégez les femmes, jamais l’inverse”
Pour l’AJS, la lutte contre les violences domestiques se gagne d’abord dans les foyers. Les belles-familles, les conjoints, les proches doivent être les premiers protecteurs et non les premiers agresseurs.
“L’amour ne fait jamais mal. La violence, elle, tue.”
En cette période d’activisme mondial, FasoAmazone.net se joint à cet appel urgent.
Parce que protéger les femmes, c’est protéger la société tout entière.
Horossi














