Parenté à plaisanterie : un Karaborô « obligé » de prendre une vache en territoire lobi,  l’histoire hilarante qui fait le buzz,  quand la parenté à plaisanterie crée des situations inattendues

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La parenté à plaisanterie

Les relations de parenté à plaisanterie entre communautés d’Afrique de l’Ouest sont souvent sources de rires, de complicité… et parfois d’histoires totalement improbables.
La scène qui s’est déroulée récemment en territoire lobi en est une parfaite illustration. Une anecdote à la fois drôle, culturelle et pleine de symbolique, qui rappelle l’importance de ces liens traditionnels.

Un Karaborô en déplacement… et une plaisanterie qui va trop loin

Un Karaborô, de passage en territoire lobi pour une activité, attendait calmement l’heure de son rendez-vous dans la cour d’un habitant lobi.
Derrière la concession, une vache broutait paisiblement.
Sur le ton de la plaisanterie, le visiteur lance :

« Cette vache-là, c’est pour moi ! »

Le genre de phrase habituelle dans la parenté à plaisanterie, censée faire rire… et s’arrêter là.

Fin de la mission… début des complications

Une fois son activité terminée, le Karaborô se prépare à repartir pour Banfora.
Mais surprise :
on l’informe qu’il ne peut pas quitter le village sans sa vache.

Interloqué, il demande de quelle vache il est question.
On l’emmène alors chez le Lobi qui… avait déjà attaché la vache pour la remettre au Karaborô !

La parenté à plaisanterie… prise très au sérieux

Le Karaborô tente d’expliquer qu’il plaisantait.
Mais le Lobi réplique immédiatement :

« À partir du moment où tu as dit que la vache était pour toi, elle est à toi.
Si je la garde, mon troupeau va périr. »

Dans la tradition lobi, certains mots prononcés dans le cadre de la parenté à plaisanterie prennent une valeur symbolique forte.
Impossible pour lui de garder l’animal sans risquer « la catastrophe ».

La solution : vendre la vache… à un prix symbolique

Embarrassé, le Karaborô explique qu’il ne jpeut pas transporter une vache jusqu’à Banfora.
Il faut trouver une solution rapidement.

Un vieux Lobi présent propose une issue :

« Puisque le bœuf est pour toi mais que tu ne peux pas l’emmener, revend-le à un prix symbolique. »

C’est ainsi que le Karaborô finit par revendre la vache à 1 000 FCFA, juste pour lever la malédiction symbolique… et pouvoir enfin monter dans son véhicule.

Une histoire qui rappelle la force du vivre-ensemble

Cette anecdote en dit long sur :

  • la richesse des traditions,
  • le respect des coutumes,
  • et l’importance de la parenté à plaisanterie comme lien social et culturel.

Entre rires, symbolisme et entente fraternelle, les Lobis prouvent encore une fois qu’ils sont de véritables champions de la parenté à plaisanterie.

FasoAmazone.net

 

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