La sécurité alimentaire dans les établissements scolaires refait surface comme un enjeu majeur de santé publique. Alors que de nombreux élèves se rendent chaque jour à l’école sans avoir réellement mangé, ils dépendent fortement des collations et boissons vendues dans l’enceinte des établissements ou aux abords immédiats. Cette situation expose les enfants à des produits souvent peu contrôlés, de qualité variable, et parfois dépourvus de toute valeur nutritive.
Face à cette réalité préoccupante, le doctorant en Biochimie alimentaire et nutrition, Mr TIENE, appelle à une prise de conscience collective.
Des habitudes alimentaires à prendre au sérieux
Faute de temps, de moyens ou par simple automatisme, de nombreux parents donnent de l’argent à leurs enfants pour qu’ils achètent à manger à l’école. Les “petits marchés” ou stands improvisés proposent alors une multitude de produits alimentaires attractifs mais dont la provenance, la composition et les conditions de préparation sont souvent inconnues.
Parmi ces produits figurent certaines boissons présentées comme naturelles, mais qui, dans plusieurs cas rapportés, seraient en réalité élaborées à partir de colorants alimentaires de faible qualité et d’eau, sans respect des règles d’hygiène essentielles.
Si ces pratiques restent difficiles à mesurer précisément, elles soulèvent néanmoins des interrogations légitimes sur la santé des enfants, leur croissance et leur concentration en classe.
Un appel à la vigilance et à la responsabilité
« Qu’elle soit avérée ou non, cette alerte appelle à une vigilance accrue et à assainir les lieux », insiste Mr TIENE.
Pour lui, la protection des élèves ne peut reposer sur un seul acteur : elle nécessite une mobilisation concertée.
Il appelle ainsi :
Les parents, à surveiller de près ce que leurs enfants consomment et, si possible, à leur préparer des repas ou collations sûrs.
Les chefs d’établissements, à contrôler plus strictement les produits vendus au sein de l’école et à sélectionner des vendeurs respectant des normes minimales d’hygiène.
Les autorités sanitaires, à intensifier les contrôles et actions de sensibilisation autour de l’alimentation scolaire.
Les services d’hygiène, à assurer régulièrement prévention, inspection et formation auprès des vendeurs.
Protéger les enfants aujourd’hui, préserver leur avenir
L’enjeu dépasse largement la simple qualité d’un goûter. Une alimentation insalubre ou de mauvaise qualité peut entraîner des troubles digestifs, des carences nutritionnelles, une baisse de l’attention et, à long terme, des risques sanitaires plus graves.
Dans un contexte où l’école doit être un lieu d’apprentissage et de sécurité, garantir une alimentation saine et fiable est un impératif.
La sonnette d’alarme tirée par Mr TIENE rappelle que chaque acteur parent, enseignant, vendeur, autorité sanitaire a un rôle à jouer dans la protection des enfants.
